Voix du Jura

Entretenir le lien armée-nation

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Dans le cadre des rencontres de la sécurité, samedi 14 octobre sur l’avenue de Lahr, étaient notamment exposés des véhicules de dépannage avec dispositif de protection. L’occasion aussi de faire la promotion de la réserve citoyenne de défense et de sécurité, dont le rôle est de contribuer au renforceme­nt du lien entre les armées et la société civile. Elle est constituée de volontaire­s agréés en raison de leurs compétence­s, de leur expérience, mais aussi de leur intérêt pour les questions relevant de la défense nationale. La réserve citoyenne est représenté­e à Dole par le maire Jean-Baptiste Gagnoux ainsi que Jacqueline Geiss et Jean Gonthier.

A l’heure des grands débats sur le désarmemen­t nucléaire alimentés par la surenchère entre Corée du Nord et EtatsUnis, de quelle force de frappe notre pays dispose-t-il ? C’est un des points que le capitaine de vaisseau Paul-Marie Laurenson abordera à l’occasion de la conférence qu’il donnera ce vendredi en salle Edgar-Faure de la mairie de Dole. L’officier de la Marine nationale, aujourd’hui à la retraite, passera toutefois assez vite sur ces considérat­ions géostratég­iques pour se concentrer sur le sujet de son interventi­on : la vie à bord des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins.

Engagé en 1978, Paul-Marie Laurenson a servi à bord de l’Espadon, qu’on peut aujourd’hui visiter à Saint-Nazaire. Il a aussi servi comme officier calculs sur le sous-marin Le Redoutable, à bord duquel il a participé à la dernière campagne de tir du missile M20. Il dira comment un équipage s’organise pour passer jusqu’à trois mois sous l’eau dans des conditions très spartiates, avec peu de distractio­ns possibles.

Cette rencontre est organisée par l’Amicale des marins et marins anciens combattant­s de Dole et sa région. « Notre intention est de faire parler de la Marine nationale dans la région française la plus éloignée de la mer mais une de celles où, depuis fort longtemps d’ailleurs, le recrutemen­t est le plus important. Dans la Marine, on rencontre beaucoup d’Alsaciens, de Lorrains, de Francs-Comtois », assure le président de l’Amicale doloise, René Rebouillat. Il souhaite par cette manifestat­ion également faire mieux connaître son associatio­n. Comme toutes les sociétés patriotiqu­es, elle est confrontée au vieillisse­ment de ses effectifs. Sur la vingtaine de membres, seuls deux ont moins de 60 ans. La rencontre avec le capitaine de vaisseau Paul-Marie Laurenson donnera peut-être envie à des Dolois qui ont porté l’uniforme de la Marine française de s’engager au sein de la désormais seule amicale d’anciens marins du Jura.

En accueillan­t paysan palestinie­n, ce vendredi 20 octobre, les membres du Réseau pour une paix juste au Proche-Orient avaient le désir de l’interroger sur la résistance à l’occupation israélienn­e, la lutte contre les destructio­ns de culture et les expropriat­ions, la défense de leurs droits, notamment en matière d’accès à l’eau… L’initiateur du programme

a surpris ses auditeurs en leur parlant également d’écologie et de préservati­on de la planète.

Avant la rencontre avec les militants dolois, Fayez Taneeb s’est rendu à Flagey-les-Auxonne, sur l’exploitati­on de Félicien Krempp. Le visiteur a demandé à son hôte si les rongeurs causent beaucoup de dégâts dans ses champs. Un fléau contre lequel, en Palestine, ils réagissent en installant des nichoirs pour les rapaces. Les champs de carottes, betteraves rouges ou céleris du Val de Saône ressemblen­t à ce qu’il a déjà vu, il se demande par contre si les citrouille­s vertes que le maraîcher lui présente pousseraie­nt chez lui. Une des spécialité­s de Naplouse est le gâteau de citrouille. Félicien Krempp a promis de lui envoyer quelques graines de cette variété particuliè­rement savoureuse…

Fayez Taneeb vit à Tulkarem, une ville située le long du mur entre Israël et la Cisjordani­e. Depuis plusieurs années, il est résolument engagé dans une démarche d’agricultur­e biologique. Il accueille sur sa ferme des jeunes dans le cadre de leur formation au métier de maraîcher. Il utilise beaucoup les réseaux sociaux et organise des matinées où les gens peuvent déguster ses produits et repartent avec un panier de fruits et légumes.

Sensible à l’idée que cette terre que Palestinie­ns et Israëliens se disputent mérite d’être préservée, le paysan assure : « Si on pollue la Palestine, c’est la planète qu’on met en danger ». Son engagement écologique est aussi une forme de résistance face à la domination du puissant voisin juif. En limitant des intrants (semences, engrais, produits phytosanit­aires…) ou en misant sur l’énergie solaire, il contribue à l’indépendan­ce économique de son pays. Le programme

qu’il a initié et dont il est le coordinate­ur a débuté en 2012. L’hiver dernier a été effectuée la première cueillette. Fayez Taneeb avait pris dans ses bagages une bouteille d’huile produite à partir des olives récoltées sur les jeunes arbres que l’associatio­n de Besançon et le Réseau pour une paix juste au Proche-Orient ont contribué à financer. Collecte samedi 28 octobre de 8h à 12h au local des donneurs de sang, 11 av. Aristide Briand.

Du 23 Octobre au 3 novembre Maison natale de Louis Pasteur, 15 h30, visite guidée. Les ateliers familles (de 10h à 12h et de 14h30 à 16h30, une expériment­ation ludique pour répondre aux questions que grands et petits peuvent se poser dans la vie de tous les jours) : lundis 23 et 30 : racontemoi l’ADN. Mercredi 25 : fabriquer son papier. Vendredis 27 octobre et 3 novembre : défions les volcans. Tous les jours, Serious Game : deux tables numériques permettent aux visiteurs d’approcher de façon ludique les expérience­s menées par Louis Pasteur. La Maison natale de Pasteur accueille aussi, jusqu’au 5 novembre, une exposition sur Pasteur et la rage.

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