Du producteur au consommateur : une viande 100% locale à prix de gros
Un nouveau site internet créé par l’abattoir d’Équevillon permet de vous fournir en viande de qualité « made in Jura ».
« Des consommateurs viennent parfois demander de la viande, par exemple des caissettes de 5 kg » Pour Rémi Hugon, gérant de Viande nature Jura, la société qui gère l’abattoir situé à d’Équevillon, pas question toutefois d’en vendre bien que l’abattoir contienne un atelier de découpe. Pour répondre à cette demande de produits on ne peut plus locaux, l’ancien éleveur et son employé, Gianni Henri ont eu l’idée lumineuse de créer une interface entre producteurs locaux et clients potentiels. Décliné sous forme d’un site internet, celui-ci se présente sous forme d’annuaire.
Tous les types de viandes sont référencés (bovin, agneau, porc et cheval), sous tous les types de formats (caissettes de 5, 10, 15, 20 kg). Selon Rémi Hugon, une caissette type (10 kg) peut contenir 2 kg de pot-au-feu, un jarret, du braisé (daube), du bourguignon, une côte à l’os, un rôti, un ou deux steaks, de la bavette, du faux-filet et du filet. De quoi nourrir un moment une famille, congélateur aidant… Surtout à un prix plus intéressant qu’au détail, et une provenance garantie 100 % local.
Grâce à l’atelier de découpe, l’abattoir a le vent en poupe car « la vente traditionnelle de carcasses est de moins en moins prisée » selon Remi Hugon, au profit du « prêt à découper » (morceaux mis sous vide pour être ensuite commercialisé aux professionnels). Depuis trois ans, Viande nature Jura fabrique même des steaks hachés pour répondre à une demande qui explose, et à des modes de consommation qui changent : terminé les pots au feu et les bourguignons mijotés pendant des heures, et vive les pièces à griller ! Ces steaks hachés savoureux et de qualité (qui n’ont rien à voir avec ceux commercialisés dans les grandes surfaces) pourront désormais être dans votre assiette grâce à ce nouveau site internet.
Reste qu’il vous sera peut-être difficile de manger bio, car effectuer une conversion n’est pas chose aisée pour les éleveurs. À Champagnole comme ailleurs les quelques éleveurs bio n’arrivent pas à fournir (certains n’ont d’ailleurs pas souhaité figurer pour l’instant dans l’annuaire). Mais celui-ci comprend déjà une douzaine d’élevages, huit autres étant aussi intéressés par le concept. Si l’on mange désormais moins de viande rouge que naguère, il est désormais temps de « manger mieux » comme le conclut Rémi Hugon.