Plastivaloire est à la pointe de la technologie
Six ans après avoir racheté Bourbon AP à Saint-Lupicin, le troisième centre technique du groupe vient d’être inauguré dans le Jura pour être au plus proche des clients de l’automobile.
« Nous sommes dans le bâtiment qui abrite aujourd’hui le troisième centre technique du groupe, que nous avons décidé de construire il y a maintenant un an dans le cadre de notre réorganisation » déclarait récemment Patrick Findeling, PDG du groupe Plastivaloire en prenant la parole devant un parterre d’élus et une bonne partie du personnel du nouveau site de Saint-Lupicin lors de son inauguration.
Le groupe Plastivaloire, dont le siège social se trouve à Langeais en Eure-et-Loir est une entreprise familiale. Celleci affiche 50 ans d’expérience dans la conception, le moulage, la production et la commercialisation de pièces plastiques ainsi que la décoration ; et ce dans de nombreux secteurs d’activité : l’automobile (qui représente 70 % de son chiffre d’affaires), l’électroménager, la HI-Fi, les bâtiments et la partie électrique, la cosmétique, l’aéronautique, le médical, le sport et le loisir.
Une bonne image de marque
En 2011, le groupe qui réalisait un chiffre d’affaires de 200 M € a racheté l’entreprise Bourbon dont le chiffre d’affaires était de 210 M €. « Quand je suis arrivé pour la première fois, j’ai été frappé par deux choses. Tout d’abord par des gens qui travaillaient dans des bureaux d’étude sommaires, vétustes et un peu vieillots. Mais, aussi sur ce site par un outil de travail très moderne qui était inoccupé. Claude Bourbon m’a alors expliqué qu’en 2005, l’entreprise qui fabriquait des portables a subi le départ de leur fabrication en Chine. J’ai trouvé dommage que ce bel outil ne soit pas utilisé. Alors, tout en jugulant les pertes financières, nous nous sommes appuyés sur la bonne image de marque dont bénéficiait le groupe Bourbon auprès de Peugeot et Renault et nous avons essayé de commercialiser son savoir-faire au niveau de la finition de pièces très sophistiquées en particulier pour l’automobile, en ciblant l’industrie allemande et en particulier les premium (haut de gamme) : BMW, Mercedes et Audi ».
Mais la tâche n’a pas été aussi facile. « Alors en 2013-2014 nous avons racheté l’entreprise Karl Hess, qui faisait à l’époque un chiffre d’affaires de 60 M € et qui avait pignon sur rue en Allemagne, avec des rangs 1 (des constructeurs) parmi ses clients ».
Le groupe a décidé de réorganiser ses bureaux d’études pour viser un objectif permanent : l’excellence.
Ainsi le site de Saint-Lupicin serait chargé des technologies innovantes, celui de Langeais de l’industrialisation dans l’automobile et le hors automobile et celui de Burbach en Allemagne de l’automobile premium et des marchés allemands de proximité.
« Aujourd’hui, nous sommes dans nos nouveaux open spaces dévolus aux constructeurs automobiles (PSA, Renault, Toyota, Jaguar Land Rover). À cela s’ajoutent un laboratoire, un centre de métrologie, un atelier de préséries et d’assemblage (qui utilise une imprimante 3D), ainsi qu’un showroom. La finition de cette nouvelle organisation des trois sites n’est pas terminée. C’est un travail difficile avec des clients en France pour l’automobile, des clients premium en Allemagne et des clients hors automobile ; ce qui fait un patchwork de clients que nous devons satisfaire. Des prestations moyennes ne sont pas acceptables. Nous devons encore progresser », ajoutait le PDG.
Pour la suite, une extension des locaux de stockage est en cours de réalisation sur une surface de 1 000 m2 sur 12 mètres de haut. En complément, une harmonisation de la codification est en cours ; tandis qu’un centre technique d’essai a été créé en janvier à côté de la maintenance, afin de pouvoir effectuer des analyses rapides.
D’autres projets sont déjà à l’étude pour les années à venir afin de conforter ce rôle non pas de sous-traitant, mais de co-traitant auprès des fabricants. Pour ce faire Plastivaloire réinvestit 80 % de ses bénéfices.