MFR : enrayer la baisse des effectifs
Lors de l’assemblée générale de la MFR de Salins-les-Bains jeudi 21 décembre, le président puis le directeur ont insisté sur la recherche de solutions pour enrayer l’érosion des effectifs.
Il y a cette année toujours sept classes à la MFR de Blégny mais un effectif qui décroît de nouveau : 93 élèves contre 108 l’année dernière, avec pour conséquence le risque d’un second exercice déficitaire consécutif.
Fin 2016, l’assemblée générale avait adopté un budget prévisionnel en déséquilibre de 80 000 €. Grâce à une gestion « rigoureuse », la MFR a pu limiter son déficit à 26 000 €. L’analyse des comptes fait apparaître une trésorerie saine avec 120 jours de fonds de roulement et un faible endettement (29 %) mais une masse salariale qui représente 70 % du total des charges. « On roule en surpuissance sur une petite route. On a beaucoup de capacités mais la matière première manque », commente Charles Pouillard, souhaitant que les projets de la MFR permettent de revenir rapidement à l’équilibre.
Parmi ces projets, il y a notamment l’accueil d’élèves se destinant au métier d’agent thermal. « La MFR était un peu isolée. Ces derniers mois, notre effort a porté sur son inscription au coeur de Salins, en renforçant en particulier nos relations avec la commune », déclare le président Jean Garnier. La MFR espère courant janvier une réponse positive à sa demande d’agrément pour cette nouvelle formation qui se déroulera sur dix semaines en centre et six semaines de stage.
Insertion professionnelle dès la 4e
Dans son rapport d’activité, le directeur Benoît Pomerat a beaucoup insisté sur l’action engagée pour faire mieux connaître l’enseignement et la pédagogie pratiqués dans les MFR.
La MFR accueille cette année treize élèves en classe de 4e et vingt-trois en 3e. Les vingt semaines de stage par an contribuent à « donner du sens » à leurs études. « On est allé voir les principaux de collèges pour leur dire que nous ne sommes pas concurrents mais complémentaires pour des jeunes qui ne sont pas dans leur élément au sein de leurs établissements. Ce n’est pas évident pour des personnes dont la mission est de garder les jeunes dans le système de l’Education nationale, mais ils ont été ouverts et prêts à nous écouter », assure Benoît Pomerat, pour qui « il faut redorer le blason de la MFR en montrant qu’on obtient des résultats. C’est un travail de longue haleine, mais la reconquête est en cours. On a rendez-vous avec les conseillères des CIO du Jura à qui on va présenter l’alternance ».
L’effectif en seconde bac pro CGEA est de neuf élèves. Le directeur souligne que le secteur compte encore de nombreuses exploitations. « On avait un peu perdu le contact avec la branche professionnelle agricole. L’équipe s’attelle à y remédier en étant présente aux réunions et en organisant des visites »
Les services à la personne n’attirent plus
Ils sont également neuf en classe de seconde Services aux personnes et aux territoires (SAPAT). Une désaffection subie par tous les établissements qui proposent cette formation : « On sait qu’il y a des besoins dans ces métiers, mais on constate que les jeunes délaissent cette orientation ». La MFR espère réussir à se distinguer, en incluant peut-être la certification petite enfance ainsi qu’une découverte des métiers du thermalisme.
Le Dispositif d’initiation aux métiers en alternance (DIMA) fonctionne bien avec 15 jeunes inscrits.
La MFR avait été retenue par la Région et Pôle emploi pour des missions de formation continue. Les pré-qualifications aux métiers de la vente et aux métiers du secteur sanitaire et social n’ont pas pu être assurées faute de recrutement suffisant. En revanche le CAP Petite Enfance a pu ouvrir pour 14 stagiaires, pour une durée de 9 mois.
En septembre, le conseil d’administration avait coopté six nouveaux membres : Aurore Fernandez, Séverine Devecchi, Jean-François Lacroix, Méryl Léotier, Claudine Roueff et Martial Vignot. Leur nomination a été confirmée au cours de cette assemblée générale, qui s’est terminée par la remise de leur diplôme aux lauréats du bac pro SAPAT en 2017.