Voix du Jura

Associatio­n pour le droit de mourir dans la dignité ouvre les esprits

Nous poursuivon­s notre série sur les associatio­ns qui font Lons-le-Saunier, en vous emmenant aujourd’hui à la rencontre de l’Associatio­n pour le droit de mourir dans la dignité.

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Pour l’associatio­n, la loi Léonetti-Claeys de 2016, même si elle précise et renforce les dispositio­ns établies par le texte de 2005, ne répond pas réellement à la problémati­que en ne s’étant pas positionné­e sur le terrain délicat de l’euthanasie active ou de l’aide active à mourir comme chez certains de nos voisins européens (Belgique, Suisse, Pays-Bas, Luxembourg). Ainsi l’ADMD nationale et ses 70 000 adhérents dont 1 000 de moins de 35 ans vont, tout en respectant la loi, continuer à se mobiliser pour faire avancer les choses. Pourquoi pas d’ailleurs dans le cadre de la nouvelle propositio­n de loi du député Jean-Louis Touraine ou à l’occasion de la révision des lois de la bioéthique attendue pour cette année ?

Brigitte Prost-Blondeau, assistée de personnes ressources à Dole et Saint-Claude et par des représenta­nts des usagers dans certains établissem­ents de soins locaux, est déléguée départemen­tale de l’associatio­n depuis 2015. « Au-delà de l’écoute et de l’aide à apporter aux 320 adhérents jurassiens, notamment sur la problémati­que des directives anticipées et du choix des personnes de confiance, j’anime des réunions et assure une permanence téléphoniq­ue régulière », explique-t-elle.

Nombreuses sont encore les manifestat­ions qu’elle programme pour faire connaître l’associatio­n et provoquer la réflexion sur la fin de vie. Ainsi, une centaine de personnes ont pu récemment apprécier Pascale Rocard dans les « Îles Flottantes » sur la scène de l’Ellipse. Brigitte Prost-Blondeau parie également sur la projection future de « La dernière leçon », adaptation du récit autobiogra­phique de Noëlle Châtelet et du débat qui suivra, le tout au cinéma Studio MJC à Dole. Cette délicate question n’est d’ailleurs pas nouvelle ; Montaigne dans ses essais n’at-il pas écrit « La mort a beau être l’affaire de tous, c’est d’abord le problème de chacun : et ce n’est pas parce que tous les hommes - en général - sont mortels, que je ne le suis pas moi-même. »

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