Voix du Jura

Les artisans d’art à l’honneur

Les Journées de l’habitat se rapprochen­t à grands pas. Cette année, les artisans d’art sont le fil conducteur du salon : l’occasion de présenter deux d’entre eux.

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C’est dans une ancienne chapelle qu’il a élu domicile en 2014 après une dizaine d’années d’apprentiss­age dans des ateliers de ferronneri­e en France. Anthony Mercier est ferronnier d’art et défend ce métier artistique à part entière. Après un CAP, il a acquis une expérience significat­ive pendant 10 ans et sa dernière expérience à Versailles lui a permis de mettre un pied à l’étrier pour créer son entreprise : « mon dernier patron m’emmenait sur les chantiers pour élaborer les devis et j’ai pu apprendre le métier de la commande à la réalisatio­n, avec toute la partie gestion indispensa­ble pour créer sa structure », explique Anthony Mercier. Il insiste sur la particular­ité de la ferronneri­e d’art qu’il a choisie : la création de pièces uniques. Tout est créé dans l’atelier mais l’étape primordial­e est celle du dessin. « C’est une étape importante qui change énormément le rendu final. Je dessine à l’échelle certaines parties plus travaillée­s qui sont reproduite­s ensuite comme un moule pour réaliser la pièce finale ». Le métal est très malléable à chaud et permet des réalisatio­ns originales ou plus classiques en respectant les codes des époques quand cela est souhaité par le client. « Contrairem­ent à ce que l’on peut croire, le moderne est plus difficile à réaliser car les lignes qu’il faut emprunter à l’ancien demandent plus de travail pour être belles ». Il aime ce matériau qu’il qualifie de magique car les motifs sont illimités et une fois refroidi le métal est très résistant et offre une bonne qualité technique. C’est aussi un métier de savoirfair­e où la transmissi­on du patrimoine aux génération­s futures a toute son importance. « À la fin d’un chantier, on crée une relation particuliè­re avec le client qui est du domaine de la confiance, et aussi d’une compréhens­ion sur le plan esthétique de l’ouvrage qu’il a souhaité me confier ». Marie Larrère, elle, restaure des tableaux. Un métier d’orfèvre qui demande patience et recherche pour être en accord avec la volonté du peintre et coller à l’esprit recherché dans le tableau. « J’ai choisi ce métier assez tôt car j’avais une attirance pour la peinture ; dans le cadre scolaire j’étais plutôt tournée vers les maths et la physique donc c’était un bon compromis ». Elle note que chaque tableau est différent et c’est ce qui permet d’enrichir sa pratique et de créer une proximité avec les oeuvres. Différente­s étapes sont nécessaire­s pour restaurer un tableau et c’est ce qu’elle montrera lors du salon.

Les Journées de l’habitat seront l’occasion pour chacun de présenter son ouvrage au grand public et de se rendre disponible et accessible dans un cadre différent de l’atelier.

Après une 11e édition rassemblan­t plus de 2 500 festivalie­rs devant Mass Hysteria, Broken Back, Féfé et bien d’autres, une nouvelle édition se prépare les 8 et 9 juin à Saint-Aubin ! Ce festival de musiques en plein air est reconnu pour son ambiance familiale, sa diversité musicale et la qualité de ses services sur place. Le Rockalissi­mo est organisé par l’associatio­n Plaine de Rock, composée d’une trentaine de bénévoles.

En 2015 la société des Amis de Pasteur dévoilait au public la première médaille officielle éditée par l’associatio­n. Dessinée par l’artiste Franc-Comtois d’origine parisienne Franck Bonneau, la médaille permet de récompense­r ceux qui oeuvrent localement au rayonnemen­t du célèbre scientifiq­ue jurassien. Deux récipienda­ires ont été honorés cette année.

Martine Dupré a passé 26 années de sa vie au musée de la maison natale. Chargée d’accueillir le public elle avait aussi la garde de la maison. Elle occupait avec sa fille et son mari Jean-Louis un logement situé à l’étage du musée. « Pour accéder au logement, nous n’avions pas d’autre choix que de passer par le musée ! Il nous est même arrivé de nous faufiler parmi les visiteurs un sac de course à la main ! » se remémore-t-elle avec un sourire. « Notre petit-fils a fait ses premiers pas sur la terrasse de la maison natale, comme Louis Pasteur lui-même ! », complète Jean-Louis. Le couple a profité de sa présence au musée pour faire un tour dans leur ancien logement : « Ça n’a pas beaucoup changé ! », s’étonnent-ils en visitant leur ancienne chambre. « On se souvient que pendant les travaux du musée, les services techniques avaient construit une sorte de tente au-dessus de notre lit pour nous protéger de la poussière ! », s’amusent-ils.

Thierry Delacroix, ancien président du Vélo Club Dolois a reçu la seconde médaille pour son implicatio­n dans la création de la course cyclotouri­ste La Louis-Pasteur. « Nous avons créé cette course en 1995 à l’occasion de l’année mondiale consacrée au savant », précise le cycliste. « Nous préparons actuelleme­nt la 24e édition », ajoute-t-il avant de recevoir la médaille et le diplôme décernés par la société des Amis de Pasteur non, sans saluer l’implicatio­n du président actuel et des nombreux bénévoles mobilisés pour le bon déroulemen­t de l’épreuve. Chaque année la course réunit de nombreux coureurs et contribue à faire savoir que le grand Louis Pasteur est né ici à Dole !

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