Voix du Jura

L’exposition Vuillard-Roussel a été décrochée au musée de l’Abbaye

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Cette opération délicate a eu lieu en présence de Béatrice Remoissene­t, régisseur des oeuvres au musée d’Orsay à Paris.

En juin 2017, à l’occasion de l’accrochage de l’exposition temporaire consacrée à Édouard Roussel et Ker-Xavier Vuillard intitulée « Intimités en plein air », nous avions rencontré Marie Lhiaubet, régisseur d’oeuvres d’art au musée d’Orsay (Paris). Celui-ci avait confié quinze tableaux au musée de l’Abbaye (journal du 29 juin 2017). En complément deux autres tableaux ont été prêtés par le musée de Genève et deux par des collection­neurs privés.

Six mois plus tard, l’exposition est terminée et a été décrochée. Cette fois c’est Béatrice Remoissonn­ier, également régisseur d’oeuvres d’art au musée d’Orsay qui a été chargée de ce que l’on appelle le convoiemen­t, c’est-à-dire l’accompagne­ment des oeuvres depuis Saint-Claude jusqu’au fond du musée d’Orsay pour la plupart. Pour les autres, celles qui avaient été prêtées retournero­nt chez les collection­neurs et à Genève. L’un des tableaux va transiter par Paris pour une restaurati­on avant de rejoindre ceux qui sont déjà accrochés à Clermont-Ferrand dans le cadre de cette exposition partagée. Tous les tableaux retrouvero­nt ensuite pour de bon le fonds du musée d’Orsay.

« La mission de convoiemen­t peut-être confiée à la personne qui est venue pour l’accrochage. Tout dépend de la disponibil­ité de chacun d’entre nous », expliquait l’experte en veillant à ce que chaque étape se déroule selon une organisati­on très précise, depuis le délicat décrochage des oeuvres (dont certaines se trouvaient au deuxième étage), jusqu’à l’emballage dans la caisse de transport.

Entre-temps, équipée d’une loupe et d’une lampe spéciale, Béatrice Remoissonn­ier a minutieuse­ment vérifié chaque tableau, en s’appuyant sur le constat d’état de l’oeuvre qui avait été établi en juin dernier, pour détecter les éventuelle­s modificati­ons du tableau et/ou du cadre. « Ici au Musée de l’Abbaye, nous sommes dans un musée de France. De nombreuses mesures de sûreté, de sécurité et de conditions climatique­s ont déjà été prises. Cependant, il y a des altération­s normales qu’il est important de notifier au fur et à mesure de leur constat. Après il peut y avoir des accidents de parcours car le risque zéro n’existe pas : un choc, une réaction à des modificati­ons de températur­es, des vibrations… sans parler de dégâts plus graves dus à une inondation, un incendie… Des décisions sont alors prises entre le prêteur et l’emprunteur pour déterminer les responsabi­lités, faire appel aux assurances et décider de la suite à donner », précisait Mme Remoissonn­ier.

Depuis le départ des tableaux, l’équipe du musée se consacre désormais à la préparatio­n des prochaines exposition­s, en prévision de la célébratio­n des dix ans du musée le 25 octobre. Après le nettoyage des murs et le rebouchage des trous, l’espace du rezde-chaussée accueiller­a au mois de mars une nouvelle exposition qui permettra de retrouver les grandes étapes de la constituti­on de la collection jusqu’à la création du musée. À suivre !

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