Voix du Jura

■SAINT-PIERRE Le « Pierrot » Verjus nous a quittés

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« Force tranquille, mais force de la nature », Pierre Verjus est décédé le 30 décembre dans sa 69e année, treize mois après avoir été victime d’un grave accident en forêt qui avait causé un traumatism­e crânien.

Fils de paysans, Pierre Verjus a grandi au sein d’une grande famille de six enfants très complices, entourés de parents travailleu­rs : le papa à la ferme et la « Mama » tant à la ferme qu’au jardin et à la maison, où les bons plats mijotaient sur le fourneau, où se trouvait toujours la cafetière, au cas où. Les passe-temps, c’était le traîneau et le ski l’hiver avec des skis fabriqués et fartés « maison » par le papa, et le foot l’été. Les études ? Ce n’était pas le fort du « Pierrot » qui a décidé dès l’âge de 16 ans d’entrer dans la vie active. Pas à la ferme ou à l’usine, ce n’était pas son truc, mais dans la forêt, pour devenir un bûcheron émérite et reconnu dans la profession.

Homme simple, discret et généreux, il a partagé 40 ans de bonheur avec Claudine. Ensemble ils ont eu deux enfants, Lionel et Nadia qui ont été sa fierté. Pierre Verjus a eu aussi la joie de chérir ses petits enfants, Eline, Agathe et Dorian, dont il n’a pu profiter que quelques mois avant le terrible accident. Celui-ci a rendu l’année 2017 très difficile pour lui et pour ses proches, entre espoir, confiance, doute, découragem­ent, résignatio­n et désespoir le 30 décembre lorsqu’il s’est éteint ; précisémen­t le jour des 90 ans de son beau-père Bernard Félix qui l’aimait comme son propre fils.

Sportif accompli, il a partagé sa passion en famille, sur les pistes du massif jurassien et en Savoie. À la belle saison, une fois les skis rangés, la famille partait sillonner la France, mais aussi la Norvège et dernièreme­nt l’Angleterre.

Pierre Verjus, qui n’aimait pas les grands discours, a aussi été bénévole pendant plus de 30 ans au ski-club de la Chaux du Dombief/Saint-Pierre puis au nouveau club du Grandvaux, où il était présent et efficace dans toutes les manifestat­ions. Il n’économisai­t ni son temps ni sa peine pour s’assurer que les pistes soient au top, ne comptant pas ses trajets avec son 4 x 4 et sa remorque chargée de matériel les jours précédents et dès la course terminée.

Une fois à la retraite, Pierre Verjus a continué à mettre ses compétence­s au service des habitants ; apportant une attention particuliè­re aux anciens de la commune, pour passer un petit moment avec eux et évoquer le temps passé.

Ses obsèques ont été célébrées le 3 janvier dernier à l’église de Saint-Pierre.

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