Une femme à la tête SOCIAL. des Prud’hommes de Lons

Pour le Conseil des Prud’hommes de Lons-leSaunier, une femme présidente est une première. Il s’agit de Florence Allognat-Climaron.

Si tous les indicateurs semblent annoncer une reprise économique dans le Jura, l’activité reste soutenue au Conseil des Prud’hommes de Lons-leSaunier, qui reçoit le contentieux entre employeurs et employés pour les arrondissements de Lons et de Saint-Claude.

Avec 156 dossiers de fond reçu contre 134 en 2016, la tenue de 17 référés et des décisions rendues pour 145 dossiers, la hausse est sensible. « Mais le dossier d’une seule entreprise a représenté 65 saisies », a rappelé Jean-Luc Lennon, le procureur de la République, insistant aussi sur la nécessité de la « professionnalisation » de la fonction prud’homale alors qu’arrivent les nouveaux conseillés, désignés pour un mandat de quatre ans…

« Entre 2016 et 2018, le nombre des affaires a baissé de 30 % » a de son côté constaté le président sortant Jean Nozière (collège employeurs). Selon lui, cela serait essentiellement dû au nombre des ruptures conventionnelles, mais peut-être aussi à la mise en place d’une nouvelle procédure qui oblige le requérant à présenter un dossier « mis en état, avec en plus un délai de prescription ramené à douze mois… »

Ceci étant – et pour la première fois depuis la création du conseil de Prud’hommes à Lonsle-Saunier –, c’est une femme, Florence Allognat-Climaron (collège salariés), qui a pris la présidence de l’institution. Pour elle, « le conseiller prud’homal doit rechercher le juste et dire le droit », mais surtout trancher des litiges parfois complexes. « Perdre son emploi génère de nombreuses difficultés à différents niveaux ». Et de critiquer le « formalisme » qui complique les procédures avant de s’interroger : « diminuer le nombre de saisines abaisse-t-il les situations conflictuelles en entreprise ? Rien n’est moins sûr. »…

A Lons-le-Saunier, la durée moyenne d’une affaire est de 10,5 mois, contre 14 au national.