Voix du Jura

Jean Bérard, la passion des minéraux et des fossiles

Il vient de publier ’Mémoires d’une lithothèqu­e, Itinéraire d’un ouvrier à la rencontre de la science et du savoir’.

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Jean Bérard se confie : « Il y a bien longtemps, avec mon fils géologue, nous avons installé une exposition géologique dans le caveau de dégustatio­n de Lucien Aviet à Montigny-lès-Arsures. Les vignerons m’impression­nent toujours. La vigne, c’est toute leur vie. Moi, c’est le contraire, je mords la vie par tous les bouts. Il me faut l’aventure, et du fait de mon métier de soudeur, je suis allé un peu partout en France, jusqu’en Norvège. Mes mémoires viennent de sortir et j’en ai distribué en dépôt-vente dans les mairies environnan­tes. Cela n’est pas une question d’argent bien entendu, je les vends 12 €. J’y relate mon aventure personnell­e, d’avoir sauté sur une mine à l’âge de huit ans et demi, dans les hautes Vosges en 1945. La restaurati­on d’une ancienne auberge comtoise à Eclans, datant de 1773, un chantier de vingt-cinq années. Je suis en politique un homme de paix. Un homme politique ce n’est pas n’importe quoi. J’ai toujours eu une propension à écrire et en regardant toutes les photos que je possède, j’ai eu envie de raconter ma vie et de partager ma passion ». Et dans sa vie, Jean Bérard s’est passionné pour son métier, mais également pour la géologie, passion qui est née pendant sa présence sur de nombreux chantiers de constructi­on de centrales nucléaires et de raffinerie de pétrole.

Durant sa vie, cet homme de quatre-vingt-deux ans a récolté plus de dix tonnes de fossiles, minéraux et roches qu’il a classés dans des cagettes et installés sur des rayons dans sa demeure à Eclans. Certains exemplaire­s ne pèsent que quelques grammes et d’autres plus de cinquante kilos. Le classement se fait par gisement et non par type de roche ou de fossile. Jean Bérard est devenu à force de travail un spécialist­e reconnu dans son domaine. Il avait pensé à monter une exposition itinérante, mais cela n’a pas été possible. Son projet de création à Eclans, d’un centre de vulgarisat­ion des sciences de la terre n’a également pas pu se réaliser. Il se pose maintenant la question du devenir de sa lithothèqu­e « Mon fils est géologue et il a toute la compétence nécessaire. Je rêve de voir une partie de ma lithothèqu­e exposée dans un bâtiment à construire, jouxtant le Château de Bellevue à Chatenois, si la communauté de communes le rachète. Ce serait un lieu magnifique et facile d’accès ».

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