Voix du Jura

Trafic de stupéfiant­s en milieu lycéen

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Deux jeunes se sont expliqués au tribunal pour avoir détenu et revendu dans la région doloise du cannabis afin de pouvoir consommer. Une consommati­on avec laquelle ils avouent ne pas en avoir terminé aujourd’hui.

Le président du tribunal a fait preuve de pédagogie pour tenter de faire réagir deux jeunes qui se présentaie­nt à sa barre pour une histoire de stupéfiant­s. Il a d’abord interrogé la jeune Doloise de 21 ans, contrôlée par la police nationale, alors qu’elle vendait des stupéfiant­s aux abords du lycée Prévert. Les policiers ont trouvé sur elle une vingtaine de morceaux de résine de cannabis, 130 € et un bout de papier sur lequel étaient notés des noms d’acheteurs avec les sommes qu’ils lui devaient.

« Ce n’est pas la première fois que vous vous faites contrôler avec des stupéfiant­s », a rappelé le président. La jeune femme n’en a d’ailleurs pas fini avec le produit puisque si elle a indiqué fumer moins de cannabis, elle a précisé qu’elle avait encore besoin d’un joint par jour pour pouvoir dormir. Entendue par la police, elle a parlé d’un certain Wallace pour qui elle vendait afin de consommer son shit gratuiteme­nt, puis dénoncé le jeune à ses côtés à la barre comme son fournisseu­r. « Non, ce n’est pas lui », a finalement déclaré la jeune femme.

Au domicile des parents de ce lycéen de Duhamel, âgé de 19 ans, les forces de l’ordre ont mis la main sur une plaquette de cannabis, 125 € et un couteau de cuisine. Le jeune a expliqué que depuis ses 16 ans, il consommait 5 à 6 joints par jour et que cette plaquette servait à sa consommati­on et dépanner ses amis. « « Aujourd’hui, je consomme encore un petit peu, vraiment le minimum », a-t-il avoué au président, ce dernier lui rappelant que le minimum c’était zéro. « J’ai besoin d’un joint pour dormir. » « Tous les deux, vous avez besoin d’un joint pour dormir, mais vous n’êtes pas dépendants, a résumé le juge. Est-ce que ce raisonneme­nt vous semble cohérent ? »

« Tous les deux ont détenu et revendu des stupéfiant­s pour pouvoir consommer. Ils doivent comprendre que le cannabis a des impacts sur leur santé », a également martelé le procureur, qui a proposé que « la peine prononcée les aide à se relever les manches ».

Pour l’avocate du jeune lycéen, Me Elsa Faivre-Picon, « la prévention en matière de stupéfiant­es est insuffisan­te. Mon client a été interpellé un mois après être devenu majeur ». Il a été dénoncé car « entre balancer le dealer des Mesnils-Pasteur et mon client dont elle ne risquait pas de représaill­es, le choix a été très vite fait. On ne se cache pas derrière des dénonciati­ons faciles aujourd’hui pour espérer des peines plus clémentes ».

Les deux jeunes ont été reconnus coupables des faits s’étant produits entre septembre 2016 et septembre 2017. La jeune femme a été condamnée à dix mois de prison avec sursis avec l’obligation de réaliser 200 heures de travail d’intérêt général dans un délai de 18 mois, de travailler, de se soigner, l’interdicti­on de paraître devant le lycée Prévert. Les 130 € ont été confisqués. Le jeune homme, au casier vierge jusqu’ici, a été condamné à six mois de prison avec sursis avec l’obligation de réaliser 150 heures de travail d’intérêt général dans un délai de 18 mois, de travailler et de se soigner. Les 125 € ont été confisqués. .Samedi matin, une collision s’est produite à Villeneuve-sous-Pymont entre une voiture et un bus navette de la Percée du Vin jaune. Le bus étant rempli de visiteurs de la Percée, les pompiers ont dû gérer, en plus du secours aux victimes, les passagers, tous indemnes, qui ont été transférés dans un bus de repli. Dans la voiture, la conductric­e et son passager ont en revanche été blessés. Tous deux ont été transporté­s au centre hospitalie­r de Lons-le-Saunier et le temps de l’interventi­on des secours, la circulatio­n a été totalement interrompu­e. .Un homme de 52 ans qui circulait sans permis de conduire a été arrêté à la suite d’une coursepour­suite aux Mesnils-Pasteurs de Dole. Il accuse la police de l’avoir passé à tabac, mais ne se souvient plus de grand-chose. Il aurait pu « tomber mal sur la tête » lors de son interpella­tion.

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