Mort d’Un Canard sur la Loue
Le numéro 125 de la revue est le dernier après plus de trente ans d’existence.
« Avis de décès. Sont concernés tous les villages du Val d’Amour, de Port-Lesney à Souvans. La grande famille des membres du comité de rédaction du journal, les anciens et nouveaux responsables, les auteurs d’articles, ont la tristesse de vous faire part de la disparition d’Un canard sur la Loue, survenu le jour de Noël 2017 à 32 ans ». C’est ainsi que commence l’article d’Albert Boisson, un des rédacteurs de la revue.
L’équipe actuelle prend de l’âge, la directrice de publication, Colette Foisy, occupe ce poste depuis 17 ans. Elle a plus de 90 ans et personne ne se présente pour reprendre le flambeau. « Toutefois, espère Henri Meunier, si, apprenant que le Canard s’arrête, une nouvelle équipe reprenait la balle au bond, l’ancienne équipe se mettrait en 4 pour aider à la transmission. »
Ce numéro 125, sorti pour Noël 2017, est donc le dernier Canard sur la Loue, après plus de trente ans d’existence. Chaque numéro était imprimé à la Com. Com à Chamblay. « Depuis 1985, des équipes, totalement bénévoles, se sont succédé pour écrire des articles et pour diriger les équipes. Tout est parti de la réaction d’un groupe de jeunes Jurassiens devant le projet démentiel de construction d’une ville nouvelle autour d’Arc-et-Senans. D’une seule page, distribuée gratuitement dans les boîtes aux lettres, la revue s’est progressivement étoffée pour atteindre 32 pages, avec une couverture en couleur et un tirage de 500 exemplaires, tombé à 250 aujourd’hui », se chagrine Henri Meunier, un des rédacteurs.
Les thèmes qu’on pouvait trouver dans la revue parlaient de la défense de la nature, de l’histoire locale, du patrimoine et de l’économie dans le Val d’Amour. La revue a aussi consacré des articles à l’action des Croqueurs de pommes, le compteur Linky, le laboratoire LPDT, un voyage à Cuba, le château de Vaulgrenant, une idée de balade dans les cabordes, les capricornes des maisons, énumère Henri, manifestement très affecté par cette disparition.
L’histoire du Canard a été ponctuée de moments forts : « Le numéro spécial sur Jules Grévy, un tirage à 5 000 exemplaires par le Conseil Général et mis à disposition des usagers de l’aire du Jura à Arlay, dans le cadre d’une exposition bois en 2005 ; la rencontre à sa demande, avec le sous-préfet à Dole en 2014, et tant d’autres. »
La revue était aussi agrémentée de photos et de recettes. Elle était lue dans le secteur mais aussi dans une quarantaine de départements et même à l’étranger. Elle n’a jamais reçu de subvention car elle n’en a jamais demandé, par souci d’indépendance. Elle subsistait grâce aux abonnements et à la vente par numéro. « L’association ADAVAL (association culturelle à Chamblay) a aussi arrêté et lors d’une assemblée générale, les membres nous ont donné leur solde de compte, soit 1 500,00 €. Nous ferons de même et nous partagerons avec des associations du Val d’amour : les Alwati, les Amis du château de Vaulgrenant et les Radeliers de la Loue car au moins 1 personne dans chacune de ces associations était très active dans la rédaction d’articles »
Les derniers rédacteurs sont Joëlle Blanc, Robert Francioli, Jean-Yves Leplat, Paul Sasso, Colette Foisy et Henri Meunier.
Ce samedi 3 février à 14 h 30 le maire Jean-Claude Pichon unissait par les liens du mariage Yohan Bilski, menuisier, et Fatoumata Sylla responsable de secteur. Né à Toulouse le 7 janvier 1988, Yohann est le fils d’Esther Bilski, agent d’immeuble à Saint-Juery dans le Tarn. Née à Paris, Fatoumata est la fille de Mahamadou Sylla, décédé et Yadikone Dia, auxiliaire de vie à Besançon. Ils avaient pour témoins, David Lombard, développeur informatique à Castres, Noémie Betukumesu, manager informatique à Dublin et Mina Sidibé ingénieure logistique à Pantin. Après la cérémonie, les festivités ont continué au domicile des jeunes époux, dans le lotissement Les Pieds de Loup.