La Tram’jurassiene sera-t-elle sauvée par la comcom Nozeroy-Champagnole ?
Les aînés et le dynamisme de l’économie aussi au menu de la communauté de communes pour 2018.
En marge du conseil communautaire du 30 janvier, le président Clément Pernot a fait part de ses voeux. Morceaux choisis.
Le cheval de bataille des élus champagnolais depuis belle lurette le sera encore en 2018. Comment produire plus de richesses sur le territoire, et maintenir l’emploi et la population ? L’aide à l’immobilier d’entreprises aura pour objectif d’aider les entreprises à acquérir terrains ou bâtiments : après Sanijura qui vient d’en bénéficier pour acquérir un terrain où elle édifie un entrepôt de stockage, ce sera au tour de Pagès (fabrication de robots à Foncine) et du groupe Lacroix (emballages alimentaires) a cité Clément Pernot. Ce leader dans son domaine construira en Z.A. 3.500 m2 où seront fabriqués les moules utilisés ensuite dans le monde entier. « Quatre murs et un toit ne produisent aucune richesse, l’immobilier est un poids mort pour les chefs d’entreprise ». Même succès du côté de la Z.A. Bouvet, hébergeant autrefois la scierie homonyme : « elle est quasiment pleine avant d’avoir été achevée » a confié le président Pernot. Seule épine dans le pied de la comcom : la Z.A. Montrond, dont les travaux viennent d’être réceptionnés. « Va-t-on vendre un jour du terrain sur cette zone ? » s’est exclamé le président. En cause, un feuilleton judiciaire consécutif à des procès intentés par des associations de défense de l’environnement. Faisant presque le parallèle avec Notre-Dame-Des-landes, il a estimé que le blocage légal de ce projet remettait en cause un investissement de 500.000 € cautionné par la préfecture du Jura.
« De Mignovillard à Pont-duNavoy et d’Andelot à Bief du Fourg, il faut réfléchir à une politique sociale pour nos anciens » : pour le président Pernot, la communauté de communes aura un rôle à jouer. « » Le département ne pourra pas tout…/…et l’état se désengage, il y a un challenge à relever ». Un challenge dans trois domaines : hébergement, portage des repas et mobilité. Pas question de mettre des bus en place : Clément Pernot a fustigé une « idée du passé coûteuse », mais n’a pas dévoilé les autres solutions à l’étude. Pour le portage des repas, il n’a pas non plus donné de pistes sur ce service « fondamental pour le maintien à domicile, sur tout le territoire de la communauté de communes ». Si le restaurant municipal de Champagnole pouvait peut-être mieux desservir les communes périphériques grâce à sa réorganisation, quid des communes plus éloignées ? Concernant l’hébergement, il a évoqué la gestion de « la dernière grande vague du papyboom » : « comptez combien de parents, oncles, tantes, cousins vont rentrer dans ce processus… Ce n’est pas avec 150 places d’Ehpad ou 50 places en foyer-logement qu’on trouvera des solutions ». Même si la construction d’Ehpad est souhaitée (71 places d’un côté et 80 de l’autre sont prévues en contrepartie des coups de rabots sur l’hôpital), le maintien à domicile semble la piste privilégiée. A condition toutefois de rebâtir les centres bourgs sur les besoins spécifiques des aînés : dans de nombreuses villes, les centres-villes sont peuplés de logements plutôt vétustes. Proximité des commerces, ascenseur, voire place de parking sont très demandés et concourent d’ailleurs à une flambée des prix dans plusieurs villes jurassiennes. Restent néanmoins l’OPH 39 et la « Maison pour tous » comme leviers d’actions sur le logement social…
« C’est un projet qui me tient à coeur » : Clément Pernot a réaffirmé son soutien à ce projet qui verra la Banque alimentaire et restaurant du coeur déménager dans des locaux plus vastes et plus adaptés (ballet de poids lourds) que naguère (à l’espace associatif de Champagnole). Aucune ville n’a été candidate pour les héberger ces deux associations départementales : Champagnole restera donc le siège de l’entraide alimentaire du Jura (grâce à un financement croisé avec le Conseil départemental et l’état pour un montant global conséquent : 1 072 714 € HT).