■CHAMPAGNOLE Pêche à la truite : la maille sur l’Ain passe de 25 à 30 centimètres
L’assemblée générale des pêcheurs du 4 février a également abordé le « nokill » qui entre en vigueur en aval du centre-ville.
« Protéger la ressource halieutique » : pour Pascal Grenier, président de l’AAPPMA (Association Agréée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique) de Champagnole, comme pour les adeptes de Saint-Pierre de longue date, il ne fait guère de doutes que cette ressource diminue. Même si l’Ain reste une des plus belles rivières de Franche-Comté (et au-delà), tous ceux qui l’ont connue il y a 10, 20 ou 30 ans savent qu’il faut désormais la protéger… sous peine de n’y pêcher un jour plus rien.
Le relèvement de la maille sur la rivière d’Ain à 30 cm (comme d’ailleurs dans la Cuisance) participe donc à cette stratégie : « on est ainsi sûr que les truites se sont reproduites une fois, voire deux » explique le président. Une stratégie fondée aussi sur la taille moyenne des poissons plus élevée dans l’Ain que dans les autres rivières ou les ruisseaux (où la maille reste à 25 cm). Le dérèglement climatique joue aussi des tours aux rivières de première catégorie : les crues décennales du 7 et du 22 janvier ont-elles eu un impact sur les oeufs et alevins des truites qui ont frayé en décembre ? Les pêches électriques de comptage le diront… Autre mesure phare de l’année : l’entrée en vigueur du parcours « no-kill » sur une portion (pancartée) de 500 mètres en aval du « Goud Charpeau ». À l’aval des ateliers municipaux (Rue du plein air), les pêcheurs devront soigneusement remettre à l’eau leurs prises. Un secteur sur lequel la fédération de pêche du Jura effectue depuis plusieurs années des pêches de comptage, ce qui permettra ainsi de vérifier les effets du « no-kill ». Les cinq gardes assermentés de la Gaule Régionale Champagnolaise (G.R.C.), à l’instar du dévoué Jean-Paul Bousson, auront pour mission de faire respecter ses nouvelles règles du jeu sur les 40 kilomètres de linéaire tout en faisant preuve de pédagogie. La majorité des 750 adhérents semble bien comprendre la nécessité de modifier un peu leurs habitudes.
Les jeunes générations se tournent d’ailleurs vers des techniques de pêche nouvelles, comme la pêche aux leurres souples qui fait un vrai « carton ». Bonne nouvelle pour tous : « Jura pêche » vient de rouvrir après plusieurs mois de fermeture. Un soulagement pour Pascal Grenier, car « sinon il faut aller à Lons ou Pontarlier ». L’association réfléchit aussi à se doter d’un (ou plusieurs) référents « lac » pour mieux dialoguer avec de nombreux qui adhérents pratiquent exclusivement en lac. L’ouverture de la truite aura lieu le samedi 10 mars à 6 h 44 et la fermeture le dimanche 16 septembre à 20 h 31.