Vers la fermeture déinitive du lycée de la Savine
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L’établissement privé technique rural enregistre une baisse régulière de ses effectifs depuis 10 ans et doit faire face à des charges constantes et importantes.
Mardi soir, le bilan financier présenté par le commissaire aux comptes Jean-Luc Wolff a fait état pour l’exercice 2016/2017 de 645 000 € pour les produits et de 719 000 € pour les charges ; ce qui entraîne un déficit de 74 000 €. Pour tenter d’améliorer la situation l’association de gestion immobilière a abandonné une créance de 235 000 €. Mais le budget prévisionnel pour l’année prochaine prévoit déjà un déficit de 131 000 €. Sans compter les 341 000 € de prêt restant à rembourser et la perte de dotation annoncée par le ministère de l’agriculture ; ministère de tutelle. « Les perspectives d’avenir sont complexes et la situation est dramatique », ajoutait Jacques Adriansen, vice-président de l’OGEC venu épauler le président Michel Danrez. « Petit à petit la trésorerie s’est épuisée. Au 31 août 2018 nous serons à zéro. Il n’y aura aucun centime pour commencer une nouvelle année. Pour espérer repartir il faudrait au moins 150 000 € d’avance et 30 élèves de plus à la rentrée. En septembre dernier nous avons encore perdu 10 élèves, alors qu’il en aurait fallu 15 de plus par rapport à l’année précédente ».
M. Adriansen rappelait alors que la situation n’était pas propre à l’établissement morberand. « Dans la région, les effectifs augmentent dans l’enseignement général, mais dans le public comme dans le privé, l’enseignement technique est en perte de vitesse de 7 % ; alors qu’il y a des postes à pourvoir ! ».
Présents à cette assemblée générale, plusieurs membres de la Savinoise (association des anciens élèves) et Claude Grandperret (adjoint au maire de Morbier, ancien président de l’OGEC) s’étonnaient de cette situation et s’élevaient contre le projet de fermeture. « Ce n’est pas parce qu’on est dans le creux de la vague qu’il faut mettre la clé sous la porte ! », ajoutait-il en faisant référence à de précédentes périodes de difficulté. « Nous ne sommes plus dans la période où l’on peut aller demander des aides comme par le passé. Il faut fermer, sinon vous allez accroître encore la dette », rappelait le commissaire aux comptes, dont le bilan financier a été approuvé à l’unanimité.
Les mesures d’accompagnement sont engagées
Quant à l’avenir pour les 90 élèves et les 26 membres du personnel ? En marge de la réunion, Marie-Ange Girardot Ponsard, déléguée régionale du CNEAP (Conseil National de l’Enseignement Agricole Privé) expliquait que tous les personnels ont déjà été invités à se positionner pour d’autres postes ; tandis que tous les établissements similaires de la région ont été contactés pour accueillir en priorité les élèves de l’établissement morberand.