Relaxation, maîtrise du corps et de l’esprit : pratiquez l’apnée en toute sécurité
Depuis septembre, les piscines de Lons-le-Saunier et Arinthod accueillent le premier et unique club d’apnée de la région. Entre méditation, sport, et maîtrise de soi, découvrez une pratique insolite et encore peu connue du grand public.
? LONS-LE-SAUNIER
Le calme, la sérénité, une certaine forme de retour à un stade foetal, autant de sensation que recherchent les apnéistes, bien au-delà du simple record de temps, de distance ou de profondeur (lire ci-contre).
Car bien sûr, s’il y a la douleur due à la privation d’oxygène, le contrôle de celle-ci par l’entrainement et des techniques sécuritaires permettent aux pratiquants d’atteindre la relaxation via la maitrise du corps et de l’esprit.
C’est en tout cas ce que veulent faire découvrir Sylvain Bernard et Philippe Besson, respectivement président et secrétaire, tous deux fondateurs de Jurapnée, premier et unique club du genre dans la région, affilié à la Fédération française d’études et de sports sous-marins.
« J’ai débuté l’apnée en 2017, après plusieurs années à avoir fait de la plongée traditionnelle avec bouteille, car je voulais découvrir autre chose
sans matériel », explique Sylvain Bernard, lui-même formé à l’apnée par Arthur Guérin-Boëri, champion du monde en 2013, 2015 et 2016.
À Lons-le-Saunier et Arinthod
Arrivé dans le Jura il y a deux ans, il décide donc de remédier à l’absence de club d’apnée dans le secteur avec Philippe Besson, directeur technique du club et titulaire d’un diplôme de moniteur entraîneur fédéral 1er degré (MEF1). Depuis la création du club en septembre dernier, une dizaine de licenciés ont déjà rejoint Jurapnée pour s’entrainer en début de soirée, tous les mardis à Aqua’rel à Lons-le-Saunier et tous les jeudis à la piscine d’Arinthod.
« Ce que l’on enseigne, c’est avant tout une philosophie du bien respirer, des techniques pour optimiser sa dernière respiration, qui passent, entre autres, par le yoga en début de séance afin de décontracter son diaphragme. » S’ensuivent ensuite des exercices de fartlek, « où nous montons le cardio en puissance en nageant afin de saturer le sang en CO2 », puis des exercices hypercapniques et hypoxiques, « afin de charger le corps en oxygène ».
Durant deux heures, les pratiquants enchainent donc exercices de préparation puis séance
d’apnée, « tout ça sans nécessairement avoir besoin de prédisposition. Comme tout sport, seul l’entrainement permet d’améliorer ses performances. » Un sport donc, qui permettrait selon Sylvain
Bernard de « réduire le stress, de mieux respirer, de mieux dormir, mais également de mieux se connaitre mentalement et de développer la confiance en soi. »
Des règles importantes à respecter
Et si la pratique peut malgré tout sembler dangereuse, le président de l’association se veut rassurant. « C’est un sport qui effectivement peut l’être, c’est pourquoi il y a des règles importantes à respecter, mais aussi que nous souhaitons qu’une partie de nos membres passent la formation RIFAA (réaction et intervention face à un accident d’apnée), afin de sécuriser au maximum notre pratique. »
Une pratique qui nécessite malgré tout un certain investissement financier : pour une combinaison, un masque, un pince-nez et des palmes longues, comptez environs 250€.
Depuis la création du club en septembre dernier, une dizaine de licenciés ont déjà rejoint Jurapnée ❝ Ce que l’on enseigne, c’est avant tout une philosophie du bien respirer SYLVAIN BERNARD, fondateur de Jurapnée