« Pas plus de 3 euros d’augmentation » du prix des places
Jean-Claude Tupin, PDG du groupe Majestic, réagit à la polémique sur le prix des places du futur multiplexe. Il promet une augmentation mesurée.
Le PDG du groupe Majestic Jean-Claude Tupin revient sur le prix des places du futur cinéma multiplexe dolois. S’il y aura bien une augmentation du prix de la place, elle devrait rester modérée.
➜ Voix du Jura : Les tarifs du futur multiplexe font débat, que pouvez-vous nous dire sur le prix des billets à ce stade ?
Jean-Claude Tupin : Je peux déjà vous dire que le cinéma est un art populaire et doit le rester. Nous sommes donc attentifs à la définition de nos prix. Je peux donc vous dire que le prix du billet ne sera pas de 16 euros comme je l’ai lu.
➜ VdJ : Il y aura tout de même une augmentation de tarifs, non ? J-C. T : On parle d’un cinéma avec 9 salles premium sur 10, de salles équipées de fauteuil tout confort avec siège inclinables, coussins relevables pour les pieds... Que le billet soit plus cher en premium, c’est assez normal. Mais le prix du billet ne dépassera pas le tarif actuel de plus de 2 voire 3 euros.
➜ VdJ : On a le sentiment que le prix des places de cinéma a beaucoup augmenté, comment expliquer que la place soit si chère comparée à il y a 20 ans ?
J-C. T : Compte tenu de mon âge, j’ai un peu plus de recul que vous sur la question. Lorsque j’avais 15 ans, la baguette était à 0,37 franc et aujourd’hui, elle est à 1,20 euro. La place de cinéma à l’époque, c’était 2 ou 3 francs. Le prix des places de cinéma suit le cours de l’évolution de l’économie. Je précise que le prix de vente moyen est inférieur au prix de la place affichée, il y a plusieurs modalités de réduction à travers les cartes Premium, les offres des comités d’entreprise ou les cartes étudiant. Autre exemple, le groupe Majestic propose une carte Ciné’lib à 20 euros par an qui offre une réduction de 40 % sur les places.
➜ VdJ : Avec la concurrence de nouveaux canaux de diffusion des films, les cinémas semblent obliger d’améliorer leur confort pour conserver leurs spectateurs...
J-C. T : Oui, c’est vrai et cela nous oblige à des investissements importants. La construction du multiplexe, c’est un investissement de 16 millions d’euros et on doit rentabiliser cet outil de travail. Il faut comprendre que sur le prix d’un billet, 50 % va au distributeur du film et il nous reste environ 40 % pour payer nos charges. Par exemple, si vous voulez du personnel pour travailler tard le soir, le week-end, il faut le payer. Alors chez Majestic, personne n’est au Smic.