Voix du Jura

Anaïs Gagelin élue Miss Jura : « J’ai envie d’être une Miss engagée et accessible »

Cela faisait plus de huit ans qu’une Doloise n’avait pas remporté l’écharpe de Miss Jura. Elle est revenue cette année à Anaïs Gagelin, une jeune femme qui a réalisé un rêve de son enfance.

- • Manaurie Jamar

Anaïs Gagelin, Doloise, 23 ans, 1m 79, étudiante, pianiste, modeste et sensible aux actions caritative­s. Voilà des mots qui résument notre Miss Jura. « J’avais déjà participé en 2019, mais je ne mesurais pas vraiment les enjeux. C’était un rêve de petite fille qui paraissait inaccessib­le, mais ces derniers mois, j’ai senti que cette année serait la bonne » , explique la lauréate. Elle s’est alors préparée au concours : « Beaucoup de sport, éloquence, chorégraph­ies, défilé… » La Miss qui représente désormais notre départemen­t s’est entraînée seule pour participer à cette élection dont les conditions de participat­ion ont évolué. « Maintenant, les participan­tes sont autorisées à porter des tatouages, à être mariées ou pacsées à être mères… Le seul critère qui perdu est la taille : il faut mesurer au minimum 1m 70. »

Sept ans d’études

Ancienne élève au lycée Nodier à Dole, Anaïs, qui n’a pas encore choisi le métier qu’elle exercera, termine actuelleme­nt un master en marketing digital à Besançon, en alternance pour un site internet de parapharma­cie. « Je m’occupe du référencem­ent, de la communicat­ion, de la gestion du site, des newsletter­s… tout ce qui se rattache au marketing » , détaille- t- elle. Avant, elle a passé une licence en langues étrangères appliquées et l’année prochaine, elle fera un second master à Dijon, en audit financier. « Le marketing est très bouché » , justifie Anaïs. Elle multiplie donc ses connaissan­ces. Sept ans d’études au total, à moins qu’elle ne décide ensuite d’aller encore plus loin ?

Des moqueries au couronneme­nt

« Enfant, j’ai été sujette à beaucoup de moqueries parce que j’étais en surpoids. J’en ai énormément souffert. » Cette nomination est « une revanche. Je suis hyper fière » , confie Miss Jura. Participer aux élections signifie passer par plusieurs castings qui consistent en un entretien oral avec des membres du jury qui font partie du comité, une chorégraph­ie sur une musique imposée, un shooting photo qui permet de juger la photogénie, un défilé… « J’ai été retenue, nous étions quatre finalistes pour le classement final, donc je savais que si je n’étais pas élue, je serais au moins une dauphine ». Classement décidé par 50 % de votes du public et 50 % de votes du jury, composé entre autres du producteur de Miss France et de Miss France elle-même.

Beaucoup de soutien

« J’ai eu énormément de soutien cette année, notamment de ma meilleure amie Flora, qui me conseille sur ma communicat­ion, les événements auxquels aller, les entreprise­s qui peuvent être intéressée­s… Elle est vraiment de bon conseil et un grand soutien psychologi­que » , précise Miss Jura. « Mes amis étaient à fond, me mettant un peu la pression. Ils m’ont dit qu’ils ne venaient pas me voir à l’élection mais bien voir mon couronneme­nt. » En revanche, ses parents, boulangers­pâtissiers à Dole, « sont venus à l’élection comme s’ils venaient voir un spectacle de danse de leur fille… ils ne pensaient pas que j’allais gagner » .

Un choc d’adrénaline

Lorsque que la jeune femme a été élue, « le temps s’est arrêté. J’ai eu un choc d’adrénaline. C’est comme si je n’avais pas vécu ce moment sur le coup mais plus tard, en regardant des vidéos de cette soirée. Quelle émotion ! » Exceptionn­ellement couronnée par Miss France – qui habituelle­ment ne vient pas pour l’élection départemen­tale mais pour la régionale –, elle a reçu l’écharpe par Miss Franche-Comté. « Mes parents étaient en pleurs, très fiers. œ

Avant l’élection, Miss France nous a encouragée­s en disant que c’était l’élection où tout pouvait commencer, que des filles allaient gagner, d’autres ne pas forcément avoir le titre qu’elles espéraient, mais qu’il fallait qu’on soit fières de nous œ».

Ses parents doutaient

« Rien ne me prédestina­it à être miss parce que j’ai toujours été simple, chauvine par rapport à ma ville et au Jura, et j’ai grandi dans les pétrins, la farine… Ma mère me disait que ce n’était pas un monde pour nous. Ils m’ont beaucoup mis en garde avant l’élection, ils ont été bienveilla­nts » , dévoile Anaïs, qui pratique le sport en salle et le piano. « J’adore la mode » , ajoute celle qui a récemment participé à une collecte des Restos du coeur et voudrait faire plus d’actions caritative­s si elle en avait le temps. « Je compense en faisant des dons financiers à des associatio­ns chaque année » .

Une jeune femme modeste

« Il y a beaucoup de personnes qui considèren­t les miss comme des pots de fleurs » , souligne-t-elle. « Oui, j’ai l’écharpe Miss Jura, mais je reste moi-même. Quand on vient vers moi, je me présente et je discute. Je suis très sociable, j’aime faire des rencontres. La dimension humaine compte beaucoup pour moi. J’ai envie d’être une miss engagée et accessible. »

La prochaine élection à Dole

Les régionales auront lieu le 21 septembre à la Commanderi­e de Dole. « Match à domicile ! » œ s’exclame Anaïs. « C’est une élection où le vote du public est très important, seuls les spectateur­s présents auront leur mot à dire. Je vais essayer de mobiliser un maximum de personnes à venir » .

Pour cette élection de Miss Franche- Comté, le public retiendra six candidates parmi une quinzaine ( les miss et les dauphines), et le classement final sera donné par le jury. Quant à ses chances, elle ne se prononce pas. « Nous sommes une promo qui est hétérogène, nous ne ressemblon­s pas. Difficile à dire. Et puis je garde la tête sur les épaules. »

■ L’élection de Miss FrancheCom­té aura lieu à la Commanderi­e à Dole le samedi 21 septembre 2024.

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