Quelles sont les préconisations ?
Dans son rapport, la Chambre régionale des comptes de BourgogneFranche-Comté émet des préconisations pour permettre à la forêt de se régénérer.
1. Une plus grande mutualisation
La Chambre préconise un renforcement de l’intercommunalité en matière de gestion forestière. « Il y a très peu de syndicats intercommunaux et en termes d’efficacité des réponses et de mutualisations, cela pose un problème » , note Emmanuel Roux, président de la Chambre régionale des comptes.
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2. Revoir la chasse des cerfs et des chevreuils
La Chambre note une surpopulation de cervidés dans les forêts qui « met en échec l’adaptation de la forêt au changement climatique : la régénération naturelle ou par plantation devient difficile (consommation des graines, abroutissement des plants) » , écrit-elle dans son rapport. « Il y a un déséquilibre. Les jeunes pousses sont mangées par les cerfs. Un cerf mange entre 10 à 15 kilos de jeunes pousses par jour, c’est considérable. Il y
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a un excès de gibier, par rapport à la capacité de la forêt de se régénérer. Le problème n’est pas de dire »il faut augmenter les prélèvements« . Le problème, c’est qu’on ne sait pas comment faire. Il faut que l’État réfléchisse très sérieusement à d’autres modalités d’organisation de la chasse pour faire baisser cette pression extrêmement forte » , développe Emmanuel Roux. Entre 1973 et 2021, le nombre de prélèvements de cerfs et de chevreuils a été multiplié par onze.
3. Des documents de gestion dépassés
La Chambre pointe que les actuels documents de gestion forestière ne répondent pas aux
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enjeux actuels d’adaptation : « Ce sont des documents qui se fondent sur les résultats du passé et sont élaborés dans une hypothèse de stabilité des conditions du milieu. Les bouleversements rapides liés au changement climatique rendent ces documents de gestion obsolètes. »
4. Développer une culture des feux de forêts
La Chambre note que les documents stratégiques intègrent insuffisamment le risque des feux de forêts, que les aménagements sont encore trop peu nombreux, et les actions de sensibilisation encore trop rares.