COEOEUR DU JURA

« Il y a de la demande mais on manque d’o res » , résume Céline Dastard, responsable de l’agence arboisienne Actuelle immo, spécialisée dans la vente. Une pénurie d’o res qui s’est a rmée depuis quelques mois. « Cela fait environ six mois que l’on a commencé à ressentir une baisse des o res. Les clients ont des di cultés à trouver un bien qui leur convienne d’autant que le financement est plus di cile à obtenir. »

Pour Céline Dastard, les prix du marché ont atteint un maximum : « Les taux d’intérêts ont tellement augmenté que les gens ne peuvent plus acheter. Imaginons un couple qui disposait d’un budget de 200 000 euros il y a un an pour son projet, eh bien aujourd’hui son budget est descendu à 160 000 euros du seul fait de l’augmentation des taux d’intérêts. » À terme, Céline Dastard mise donc sur une baisse des prix : « Il faudra bien. » Directeur de l’agence Orpi à Arbois, Arnaud Lavigne anticipe la même tendance. « Cela fait environ un an que les prix ont commencé de baisser. Je l’ai vu arriver en septembre 2023 à un moment où on a commencé à avoir moins d’appels. » Entre les di cultés de financement des acheteurs et les attentes des vendeurs, « on est arrivé à une sorte de blocus. »

D’ailleurs, sur 2023, Orpi a enregistré au niveau national une baisse de chi re d’a aires d’environ 20 %. Pour Arnaud Lavigne, la baisse des prix ne peut que se poursuivre. « Ceux qui vendent sont ceux qui réagissent. Pour vous donner un exemple arboisien, on a dû descendre une maison de 114 000 à 98 000 euros. Le vendeur fait certes un gros e ort, mais il fallait bouger. »