Ils veulent créer une sécurité sociale alimentaire : « On espère toucher un millier d’adhérents »
La sécurité sociale, vous connaissez ? Un régime de cotisation unique, universel et solidaire afin de parer à la maladie, aux accidents du travail, à la vieillesse ou encore à l’autonomie. Eh bien comme vous l’aurez deviné, la sécurité sociale alimentaire, c’est la même chose, mais pour la nourriture.
C’est en tout cas le projet que souhaitent monter conjointement cinq étudiants du Centre de formation professionnelle et de promotion agricoles (CFPPA) de Montmorot, assistés par Jura Nature Environnement (JNE). « Il y a quelques mois, ces étudiants ont organisé une conférence gesticulée sur cette thématique. Et au vu du succès - 300 personnes étaient présentes - ils ont décidé de poursuivre et d’acter la création de cette sécurité sociale alimentaire sur le bassin de Lons-le-Saunier » , explique Victor Faivre- Pierret, chargé de mission agroécologie au sein de JNE.
Ainsi, une première réunion a eu lieu mardi 19 mars dernier au local de l’association Les Siphonnées du Local, située rue des Salines, afin de commencer à définir les contours du projet. « L’objectif avec cette sécurité sociale alimentaire est de faire du lien entre les agriculteurs, les commerces et les personnes qui n’ont pas forcément les moyens d’accéder à une alimentation en quantité et qualité. »
Si le cadre reste encore à définir clairement, Victor Faivre- Pierret imagine « une cotisation mensuelle à 150 € qui pourrait être dégressive selon les revenus, avec des financements extérieurs à aller chercher si besoin, qui permettra d’avoir la garantie d’une alimentation de qualité. Et pour les agriculteurs, cela leur permettrait d’avoir l’assurance d’un débouché. »
Des réunions mensuelles
Pour autant, l’idée n’est pas de concurrencer les systèmes qui existent déjà, à l’image des Amap et autres producteurs réunis. « Au contraire, on pourrait tout à fait imaginer collaborer avec tous ces systèmes au sein de la sécurité sociale alimentaire. »
Ainsi, si tout se passe bien, les initiateurs du projet espèrent le voir se structurer d’ici cet été, avant un lancement en 2025. « On peut parfaitement imaginer, pour le départ, avoir six ou sept points de vente, une vingtaine de producteurs pour un millier d’adhérents. Avec l’objectif ensuite de se fédérer au niveau national, avec les sécurités sociales alimentaires locales de Montpellier, Lyon, Marseille et Toulouse. »
En attendant, les personnes intéressées par le projet sont
On peut parfaitement imaginer, pour le départ, avoir six ou sept points de vente, une vingtaine de producteurs pour un millier d’adhérents VICTOR FAIVRE-PIERRET, chargé de mission chez JNE
invitées à se réunir tous les mois chez Les Siphonnées du Local pour un repas partagé dès 18 h, suivi de deux heures de réunion dès 19 h 15.
■ Renseignements : 07 84 43 90 47