QUESTIONS À GRÉGOIRE LONG, MAIRE DE MOIRANSENMONTAGNE
Grégoire Long, maire de Moirans-en-Montagne et premier vice-président de Terre d’Émeraude à l’attractivité économique et à l’emploi, revient sur les oppositions provoquées par la zone d’activités des Quarrés.
1. Pourquoi voulez-vous développer la zone d’activité des Quarrés ?
G.L : Ce projet a été défini dans le schéma de cohérence territoriale du pays du Haut-Jura il y a deux décennies. Cette zone a été identifiée comme zone d’intérêt économique majeur, grâce à l’axe routier. Le pays du Haut-Jura n’a plus de potentiel foncier et le territoire est en difficulté économique, notamment sur Saint-Claude, et c’est un drame humain. Cette zone est faite pour redonner espoir et de la vision pour les gens de notre territoire. C’est la dernière possibilité d’extension et c’est vital pour Moirans et pour Terre d’Émeraude. C’est un projet concret, il faut absolument que l’on construise cette zone et il y a une demande forte.
Les opposants au projet dénoncent un projet d’une autre époque, la destruction d’une zone humide, de zones agricoles et une fausse promesse de développement économique... Que répondez-vous à ces arguments ?
Grégoire Long : C’est faux. Gouverner, c’est prévoir. À l’époque, ils avaient ciblé ce lieu-là en sachant que ça allait devenir un besoin aujourd’hui d’actualité. Cela fait des années qu’il n’y a plus d’agriculture à Moirans et la ville n’a jamais été une terre agricole. Ce n’est pas une zone humide, à part quelques mètres carrés. Notre projet est à forte valeur environnementale. On laisse trois hectares de champs et de bosquets d’arbres. On replante même pour des centaines de milliers d’euros d’arbres. Les entreprises auront la moitié de leurs toits en photovoltaïque et l’assainissement sera connecté à la station d’épuration. Cette zone sera connectée à Moirans par une piste cyclable, une voie verte et des navettes avec Saint-Claude. Aujourd’hui, Moirans retrouve de l’activité et attire des habitants, certains vont avoir besoin d’emplois.
Comprenez-vous une telle opposition ?
G.L : Je peux comprendre, mais on peut tous vivre en harmonie et en équilibre pour tout le monde. Ce projet-là, on ne peut pas le faire ailleurs. Sur Terre d’Émeraude, ce ne sera que cette zone-là qui sera industrielle.
Estimez-vous le dialogue possible ?
G.L : Je suis tout à fait d’accord pour trouver un terrain d’entente avec eux pour réaliser ce projet de jardins partagés sur un autre terrain. J’irai peut-être même les rencontrer pendant leur manifestation si elle a lieu, si je suis invité. On peut faire ça à la salle des fêtes, sur le champ de foire. Je suis prêt à les rencontrer, expliquer le projet, faire de la pédagogie. Je n’ai rien contre cette journée, mais il ne faut pas dégrader le terrain. Je suis pour apaiser et trouver une solution.