QUESTIONS À JEAN-MARC GARDÈRE AUTEUR D’UN PREMIER ROMAN
Vous qui êtes depuis six ans retraité de la fonction publique territoriale, qu’estce qui vous a conduit à écrire ce premier roman?
« J’ai toujours écrit, même si j’ai bien été accaparé par ma carrière professionnelle, mes responsabilités syndicales et une activité politique liée à ma proximité avec Gérard Filoche. J’ai aussi des projets d’écriture sur le monde du travail mais, rassurons-nous, ce n’est pas pour être dans la vindicte. J’ai bien conscience que l’on écrit autant pour les autres que pour soi-même. »
Parleznous davantage de votre livre « Paris accueille bien les fous ».
« L’histoire démarre dans une université du sudouest de la France. Le personnage principal est aussi le narrateur, une sorte de héros romantique, qui a du mal à entrer dans l’âge adulte. Finalement, il ne mûrit jamais, il se cherche, ayant du mal à s’enga - ger dans une époque de particulière tension sociale. Si j’ai employé le »je« dans la narration, c’est pour mieux rendre la subjectivité du personnage et donner au récit un caractère plus dynamique et plus intime. Notre locuteur s’enfuit à Paris pour tenter d’oublier un amour fantasmé. Finalement il retournera dans sa ville d’origine, au bout d’une quête douloureuse. On verra dans quelles conditions, et pour quel aboutisse - ment. »
Vous qui revendiquez encore vos attaches familiales et votre jeunesse paloise malgré 20 ans de vie en territoire jurassien, y atil une part autobiographique dans ce roman ?
« Bien sûr, tout roman a sa part d’autobiographie. Et curieusement la part autobiographique est parfois la plus romanesque. Ainsi le prince dont il est ques - tion dans la deuxième partie du roman a bien existé, c’était un ami rencontré au collège militaire de St Cyr. Il était de la famille royale du Cambodge dont une partie aura souffert, entre 1975 et 1979, des massacres commis par les Khmers rouges, exactions auxquelles il est fait clairement allusion dans le livre. L’évocation des Pyrénées dès la première page apparaît aussi naturellement liée à mon parcours. »
■ « Paris accueille bien les fous » format broché, 184 pages, 13 euros, sur commande aux Editions du Net, Amazon, Fnac..., et bien sûr en librairie.