Bar-restaurant Farandole : « Nous ne sommes pas ouverts qu’à la clientèle ouvrière ! »

Farandole, ou le sanctuaire des bons vivants, se veut ouvert à une clientèle appréciant la simplicité et l’ambiance familiale. Repris par Alexandre Landré qui a choisi d’en garder le concept, le bar-restaurant est désormais ouvert le soir.

« Je pense que sur Dole, aujourd’hui, c’est le meilleur emplacement. Je ne pouvais pas espérer mieux » , déclare Alexandre Landré, jeune entrepreneur de 29 ans, qui a repris Le Rive Gauche, bar-restaurant qu’il a renommé Farandole. Bonne visibilité, situé sur un axe fréquenté avec la Commanderie toute proche et le cinéma à venir, « c’est un avantage » , reconnaît-il.

Trois formules le midi

« Cela faisait cinq ans que l’ancienne propriétaire cherchait à vendre. Je me suis présenté il y a un an et demi, mais les banques ne voulant pas me suivre, j’ai dû négocier autrement » , explique-til. « On est sur un thème de restaurant qui est bon vivant, un peu dans l’esprit gueuleton, vieille France » . Planches de fromages et de charcuterie, grillades, poissons, plats mijotés, menu du jour le midi selon la sélection et les arrivages du moment... « C’est le même concept qu’avant sauf qu’on propose des formules alternatives pour les estomacs de tous et le portefeuilles de chacun » ‚ : des menus allant de 12 € à 18,50 € le midi, soit « trois formules aux prix très attractifs » .

Rester dans la simplicité

Racheté au mois de décembre, le bar-restaurant a rouvert en début d’année, après deux semaines de fermeture obligatoire. « Cela nous a permis de faire quelques petits travaux de nettoyage, peinture et éclairage, en restant dans la simplicité pour ne pas faire fuir la clientèle » , que l’établissement a réussi à conserver « en rouvrant dans le même esprit qu’auparavant, avec notre touche personnelle : c’était une cantine ouvrière, j’ai voulu casser un peu ça car c’était réducteur en termes de clientèle, on ne s’adresse pas qu’aux ouvriers ! On s’adresse aussi à la clientèle de bureau et aux particuliers ! »

Une amplitude horaire plus large

« On travaille avec des produits frais » . «‚On‚», c’est une équipe de trois personnes en cuisine, dont sa mère, et trois personnes en salle, dont son frère. « Moi, je fais le tampon quand il faut remplacer le personnel » . Soit sept personnes sur le pont. « On a l’impression que ça fait beaucoup, mais l’amplitude horaire a changé et elle est assez conséquente, il fallait s’adapter ! » Car « jusqu’à présent, c’était fermé le soir ». ‚ Désormais, l’établissement est ouvert jusqu’à 22 h en semaine, du lundi au jeudi, et 1 h les vendredi et samedi. « Pour l’instant, on est en plein développement. Le midi, on a cinquante couverts. On fait beaucoup de monde au bar le soir, mais la partie resto fluctue, ça commence doucement » , explique- t- il. Ce sont « deux salles, deux ambiances : c’est plutôt

Alexandre Landré (à g.), 29 ans, a embauché une équipe de six personnes en reprenant le bar-restaurant qu’il a rebaptisé Farandole.

professionnel le midi et familial le soir » , remarque Alexandre, qui prévoit d’ouvrir aussi le dimanche à partir de la belle saison, au mois de mai, et d’organiser des soirées à thèmes et dansantes .

Le jeune patron compte également élargir sa carte

boitens : « On va faire des boites chaudes comme le Mont d’or, du camembert rôti, des pièces de viande, et des plats un peu plus spécifiques qu’on ne trouve pas spécialement partout, comme les os à moelle, les coeurs de canard grillés... »

Plein de cordes à son arc

Cuisinier autodidacte de formation boulanger- pâtissier et vendeur- commercial, à presque trente ans, Alexandre Landré a déjà

exercé plusieurs métiers. « J’ai travaillé en traiteur, en cuisine. J’ai tenu un service de traiteur et conciergerie ( 24 heures chrono) qui tournait bien sur Dole, on livrait à boire et à manger à toute heure du jour et de la nuit, mais j’ai arrêté notamment pour des questions de sécurité. J’ai aussi travaillé dans l’informatique et le multimédia, à Planète Saturn, à la Fnac. J’ai aussi donné des formations HACCP. J’ai fait du conseil aux entreprises, globalement ce que fait Philippe Etchebest mais sans les caméras » sourit- il. « J’avais besoin de découvrir plein de choses, j’avais soif d’apprendre » , précise Alexandre, qui a décidé ensuite de se poser en reprenant le bar- restaurant.

Détendu face à la future concurrence

Avec l’ouverture prochaine du cinéma multiplexe, d’autres restaurants vont aussi s’implanter dans la zone, notamment une enseigne Au Bureau. Mais Alexandre n’a pas peur de la concurrence. « Je vois ça d’un bon oeil, je ne suis pas inquiet. Il y a assez de place pour tout le monde » , dit-il, détendu. « C’est un lieu bien placé, un axe important et visible. Le cinéma va redynamiser cette zone, ça va amener beaucoup de monde. » Le soir, en sortant des spectacles de la Commanderie ou des séances de cinéma, « les gens cherchent un endroit où ils pourront manger ou boire un verre, et souvent tout est fermé. Chez nous, ils trouveront ! » assure le jeune patron.

■ Farandole, le sanctuaire des bons vivants, bar-restaurant ouvert de 7h à 22h (jusqu’à 1h le vendredi et le samedi) au 3 rue de Crissey à Dole.