Des chercheurs ont investi la ferme de Germigney

Une expérience de rencontres sur des sujets liés à l’agriculture, la santé et l’environnement, était organisée, samedi, à la ferme de Germigney. Chercheurs, agriculteurs et public y étaient conviés.

Une expérience de rencontres entre chercheurs, agriculteurs et public, sur des sujets cruciaux liés à l’agriculture, la santé et l’environnement, a été organisée à la ferme de Germigney. Une première dans le Jura. Faire sortir les chercheurs de leur laboratoire pour qu’ils rencontrent le public, c’était le rôle de Jérémy Querenet, de l’Université de Franche-Comté.

Ce samedi 23 mars, les sujets étant liés à l’agriculture, c’est dans la ferme de Germigney d’Emmanuel Ogier que la rencontre a eu lieu. Un événement auquel les jeunes agriculteurs ont participé en organisant une buvette ainsi que la distribution de repas pour les chercheurs.

« Nous sommes les premiers concernés par leurs travaux » nous confie Théo Coutenet, président des jeunes agriculteurs. A côté de la buvette, les visiteurs pouvaient voir les créations artistiques d’Anselme Sennelier, réalisées entre autres choses à partir de carottages de terre de la ferme. Et c’est à l’huilerie que se trouvaient la majorité des chercheurs.

Le but de cet après-midi à la ferme était pour les chercheurs

Atelier de Lucie Brelet, chercheuse de l’université de Nimes, syndicat mixte du Mont-d’Or.

d’expliquer leurs études au public et d’échanger avec celui-ci. Lisa Ciadamidaro et Stéphane Pfender, chercheurs de l’Université de Franche-Comté, mène par exemple un projet de dépollution des sols en y plantant des végétaux, après analyse des sols, sur un site industriel, à VieuxCharmont.

Réguler la population de campagnols dans les champs

L’utilisation d’anticoagulant, interdite maintenant, a provoqué des dégâts importants dans la chaîne alimentaire

des animaux, qui mangent les campagnols. Le projet Durban mené par l’université de Franche-Comté à Saint-Aubin, préconise l’utilisation de leurs prédateurs naturels, les rapaces, avec l’installation de nichoirs et perchoirs. « La préservation des sols se pratique de plus en plus, mais lorsque le sol n’est pas travaillé, les campagnols prolifèrent et provoquent des dégâts de plus en plus importants, surtout dans les bandes enherbées en bordure

préconisationn des champs. La préconisation est de les faucher, mais elles abritent une grande diversi

Une partie des chercheurs venus à la ferme de Germigney entourent le gérant de la ferme, Emmanuel Ogier.

té d’insectes qui pourraient disparaître » explique Julien Azuara, maître de conférence en écologie végétale à l’université de Franche-Comté. Il faudra quelques années d’études pour tirer des conclusions.

Protéger ou chasser les renards

Une autre étude se déroulant dans le Doubs a été présentée sur la question de la protection ou de la chasse des renards.

C’est ce à quoi cherche à répondre le programme décennal Careli ( Campagnol

Renard Lièvre), initié par un consortium regroupant le monde de l’agriculture, de la chasse, des naturalistes, et de la santé avec l’appui de chercheurs de l’université de Franche- Comté afin de connaître les effets éventuels, sur les animaux, les oiseaux et l’environnement. Morgane Branger, chargée de mission et de communication, a créé un jeu de cartes pour expliquer, d’une façon ludique, tous les aspects scientifiques afin d’intéresser un jeune public et pourquoi pas l’attirer dans la branche scientifique.

Le monde agricole change

Projet TRANSFORM avec Juliette Youg, Lou Lecuyer, Simon Calla de l’INRAE de Dijon

Pour mieux comprendre la vision d’agriculteurs dans le contexte de changement dans les mondes agricoles, plusieurs intervenants étaient présents, comme Juliette Youg du projet Transform, Lou Lecuyer et Simon Calla de l’Inrae de Dijon.

Les ateliers Pasteur de Dole et d’Arbois étaient aussi sur place, représetant le rôle de Louis Pasteur pour les vaccins, la pasteurisation... toutes ces découvertes et le rôle des microbes dans la transmission des maladies. D’où la nécessité de bien se laver les mains pour les éliminer, avec la possibilité de vérifier dans un caisson si ce lavage était bien effectué.

Le conflit d’usage en moyenne montagne a également été évoqué, ainsi que le lait et tous ses dérivés : crème, beurre et divers fromages selon la région, avec en vedette le Comté.

Une journée gratuite et enrichissante pour tous.œ Madeleine Bourgeois

(CLP)