Le comité de jumelage polinois fête ses 40 ans d’existence et envisage un troisième jumelage
Le Comité de jumelage fête ses 40 années d’existence. Déjà jumelée à deux villes en Allemagne et République Tchèque, Poligny aimerait créé un lien avec une troisième, au Portugal.
La trentaine de membres de l’association dite Comité du jumelage s’est réunie pour une soirée festive au restaurant à Aumont afin de fêter les 40 ans du comité.
Quarante ans de bons moments
« Une soirée qui permet de se retrouver pour préparer l’avenir mais aussi de se remémorer les bons moments du passé. Et ils sont nombreux » assure Jean Jaillet, le secrétaire du Comité de jumelage.
Quarante ans d’activités composées d’une longue liste de voyages, de réceptions et d’échanges en tous genres. La ville de Poligny en tant que commune est jumelée avec Schopfheim en Allemagne depuis 1967, et avec Klatovy en République Tchèque depuis 1992. Le comité de jumelage, lui, lui depuis 1984.
Il y a aussi la ville portugaise d’Arouca qui a mis entre parenthèse les échanges avec Poligny après avoir eu bien des soucis dus à des intempéries. Le comité ne désespère pas de pouvoir renouer les liens qui unissaient les deux villes.
Certains membres sont adhérents depuis 1984
Le président de l’association du jumelage, François Clément, a annoncé « que l’année 2024 va être chargée en travail mais aussi en émotions » .
« Avec Jean Jaillet, nous sommes les deux plus anciens à encore s’investir depuis 40 ans dans ces échanges entre villes, et beaucoup de personnes sont devenues des amies. Les liens sont parfois très forts entre nous » préciset-il. Des échanges entre établissements scolaires du second degré étaient fréquents depuis 1967 et certains professeurs de français, allemands et tchèques désormais en retraite participent toujours malgré leurs 80 ans passés.
Un programme bien pensé pour cette année
Le 26 avril, dans le cadre des 40 ans du Comité de jumelage, un récital d’orgues sera interprété par Cornélius de 17 h 30 à 18 h 15 à la collégiale Saint-Hippolyte. Vingt-deux personnes de Schopfheim seront présentes à Poligny. Une visite de la ville sera organisée, suivie d’un apéritif.
La suite des festivités aura lieu du 17 au 19 mai. Le programme est concocté avec la mairie de Poligny. Deux délégations viendront de Klatovy et Schopfheim. Une trentaine de personnes fera le déplacement pour la capitale du Comté et retrouver ainsi les adhérents de l’association, mais également les élus de la municipalité.
Accueil des maires
Les maires des villes seront accueillis le vendredi 17 mai par Dominique Bonnet, le maire de Poligny, et ses adjoints, dont Christelle Morbois, en charge des jumelages. Le samedi 18 mai, une visite du fort des Rousses, haut lieu d’affinage des comtés, est programmée. L’après-midi, les invités auront quartier libre sur la fête de la bière. Dimanche 19 mai, une visite de Poligny est prévue, suivie d’une randonnée et d’un repas officiel. Ils iront ensuite visiter la Grande Saline à Salins-les-Bains.
Les hébergements, repas et collations auront lieu essentiellement dans des établissements de la Communauté de communes.
A quoi sert un jumelage ?
Un jumelage est un serment qui engage deux villes à « maintenir des liens permanents, à favoriser en tous domaines les échanges entre leurs habitants pour développer par une meilleure compréhension mutuelle le sentiment de fraternité européenne » , précise Dominique Bonnet.
Le jumelage repose avant tout sur l’engagement de la commune par l’intermédiaire de ses instances. La Loi du 6 février 1992 le rappelle, l « e jumelage est une action communale qui doit être décidée par le conseil municipal et se trouve de fait placée sous la responsabilité de l’exécutif municipal. »
Pour les villes, le jumelage est une façon de coopérer dans le domaine de la culture, du sport, du patrimoine, du tourisme ou encore de l’éducation. Les comités et associations sont des supports pour faire vivre les jumelages.
Naissance du concept
Le concept de jumelage est né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans une optique de réconciliation des peuples. En 1950, la commune de Montbéliard (Doubs) pose les bases d’un partenariat historique avec Ludwigsburg, dans le Bade-Wurtenberg, en Allemagne.
Puis, au début des années 1950, Jean Bareth, secrétaire général du Conseil des communes d’Europe, l’a défini comme « la rencontre de deux communes qui entendent s’associer pour agir dans une perspective européenne […] et pour développer entre elles des liens d’amitié de plus en plus étroits. » En d’autres termes, associer deux villes de pays différents en vue d’établir entre elles des liens et des échanges culturels et touristiques.