Commémoration du 19 mars 1962
Le 19 mars, avait lieu la traditionnelle cérémonie organisée en mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats au Maroc et en Tunisie.
Il y a 62 ans, les Accords d’Évian mettaient fin à 89 mois d’un conflit qui a mobilisé près de deux millions d’hommes, faisant 30 000 morts, pour la plupart à l’âge de 20 ans, sans compter les victimes civiles de tout âge.
Comme chaque année depuis 1963, le Comité local de la Fédération national des anciens combattants d’Algérie (Fnaca) s’est associé à cet hommage devenu national. Ces anciens combattants sont de moins en moins nombreux à avoir connu cet épisode meurtrier. Leur principale inquiétude aujourd’hui est : qui va continuer à porter ce devoir de reconnaissance lorsqu’ils ne seront plus là ?
La lecture par Valérie Depierre, maire d’Arbois du message de Patricia Mirallès, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées rappelait la symbolique de cette date mais aussi les incompréhensions qu’elle a pu soulever. Puis Christian Jeannaux, président du comité de la Fnaca d’Arbois, faisait quant à lui lecture du message national de la Fnaca, rappelant une phrase du Maréchal Foch « les peuples cessent de vivre lorsqu’ils cessent de se souvenir » .
Cette cérémonie était aussi l’occasion de remettre la médaille du titre de reconnaissance de la nation à Robert Petit et André Tissot. Elle leur était remise par le capitaine Emmanuel Rabay, commandant de la 22e compagnie d’appui du 19è régiment de Génie de Besançon.
Ce 19 mars doit être à l’avenir un moment de réconciliation des mémoires plurielles, malgré les déchirures qui ont suivi, notamment pour les Français d’Algérie et les harkis, et qui doivent pouvoir continuer à exister et à s’exprimer, laissait entendre le discours de Patricia Mirallès.