Le futur regroupement pédagogique intercommunal a-t-il un avenir ?
Après la décision de l’Éducation nationale de fermer une classe à Villevieux à la rentrée 2024, et suite à la réaction plus que négative des parents d’élèves de Ruffey- sur- Seille ( notre édition du 22 février) face au souhait de la commune de Villevieux de mettre en place un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec Ruffey-sur-Seille, le maire de Villevieux, Pascal Bouvier, et Stéphanie Jeantroux, représentant les délégués de parents d’élèves de Villevieux ont souhaité apporter quelques précisions.
Tout d’abord, le maire explique : « J’ai été alerté par l’Éducation nationale début janvier. Puis j’ai reçu Myriam Pichon-Dufourt, inspectrice de l’Éducation nationale tout en sachant que la fermeture de classe était inévitable. J’ai ensuite sollicité le maire de Ruffey et nos deux conseils municipaux ont voté favorablement avant le 13 février le projet de création d’un RPI à Villevieux. Ce que l’on souhaite à la commune, c’est de ne pas avoir des classes avec trop de niveaux puisqu’on a des locaux adaptés. Avec le projet du comité de pilotage (Copil), cela aurait pour effet de mettre en place une convention de ruralité, pour sauver une troisième classe à la rentrée 2024 et de mettre en place le RPI sans se précipiter. Sous réserve que la délibération des deux communes intervienne avant octobre- novembre 2024. Sans RPI, à l’évidence, en 2025, on perdra une classe. Mon objectif, c’est le bienêtre des enfants, parce que des classes à quatre niveaux, c’est compliqué. Avec un RPI à cinq classes, on n’aurait que deux niveaux. »
Et Stéphanie Jeantroux, de compléter : « On est à 100 % pour de ce projet de RPI, mais ce qu’on veut, si le RPI n’est pas validé, c’est sauver quand même notre troisième classe, même si on sait que ce ne sera pas sur du long terme. Et avec deux classes, à la rentrée de septembre, les directives en termes d’effectifs par classe ne seraient pas respectées. L’Éducation nationale impose des choses qui ne sont pas suivies dans le cas de deux classes de quatre niveaux, soit 28 enfants, alors que la loi fixe le nombre d’élèves à 24 dans les classes de grande section. On ne peut pas mettre des enfants de CE1 avec des maternelles. Il en va de la qualité de l’enseignement, sans parler plus largement, de la vie du village dans la ruralité. »
À Villevieux, il y a unanimité entre conseil municipal, délégués de parents d’élèves et association de parents d’élèves. À terme, Ruffey sera dans les mêmes conditions que Villevieux aujourd’hui avec moins d’enfants en classe. Une situation qui, vu la baisse de natalité constatée en France depuis de nombreuses années, n’est pas près de changer. La réunion du Copil du 4 avril sera déterminante pour la mise en place d’un futur RPI à Villevieux.