Une opération « collège mort » jeudi 4 avril pour demander plus de moyens
Ce n’est pas la première fois que parents d’élèves et enseignants alertent sur le manque de moyens alloués au collège Xavier-Bichat, à Arinthod. Ce jeudi 4 avril, ils ont prévu une opération « collège mort » . C’est-à-dire que les enseignants et le personnel seront présents au sein de l’établissement, mais les parents sont invités à gadrer leurs enfants chez eux.
Une mobilisation avec des pancartes est prévue devant les portes du collège à 8 h 30 pour « réclamer des moyens à la hauteur des besoins ».
Les options menacées
En effet, « les moyens alloués actuellement ne permettent pas de faire les groupes de niveaux demandés par le gouvernement pour les élèves de sixième » , expliquent les représentants des parents d’élèves. « Pour pouvoir mettre en place
cette pédagogie différenciée, il faut dégager des heures, or actuellement, avec les moyens qui nous ont été donnés, la seule possibilité de le faire est de supprimer toutes les options. C’est-à-dire le latin, le sport en pleine nature, les
choix de langues vivantes, le théâtre, le chant... tout ce qui fait la spécificité et l’attractivité du collège, qui a justement la particularité de se trouver à distance géographique des lieux de sport, de culture et d’ouverture au monde. »
16,5 heures supplémentaires sont nécessaires
Une délégation de parents d’élèves et de professeurs se sont rendus à Lons-le-Saunier pour rencontrer l’inspecteur académique et lui faire part des particularités du collège. « Ce rendez-vous n’a rien donné, on nous a dit qu’on était un petit collège (neuf classes) et que bien qu’isolé, on n’aurait pas plus de moyens, ni humains, ni financiers » .
Au nom de l’égalité des chances, les parents demandent 16,5 h supplémentaires par semaine sur la répartition générale horaire et à être prioritaires sur les remplacements, du fait de l’emplacement géographique du collège, qui se trouve à la frontière de l’académie. « On a conscience qu’on demande l’impossible pour avoir le minimum, mais même le minimum nous a été refusé. »