Voix du Jura

L’ami du potager, trois ans déjà : comment se porte le jardinage ?

Cela fait trois ans maintenant que l’opération a été lancée. Sept binômes sont maintenant constitués dans l’opération L’Ami du potager.

- • Manaurie Jamar

L’ami du potager a pour but de mettre en relation deux personnes, une première possédant un jardin cultivable mais inexploité, le propriétai­re ne souhaitant ou ne pouvant pas s’en occuper, et une seconde qui aimerait jardiner mais ne possédant pas de terrain.

Une initiative de la ville

« Nous faisons se rencontrer, à Dole, des prêteurs et emprunteur­s dans le cadre d’une convention de mise à dispositio­n. C’est une initiative de la ville de Dole, portée par la régie de quartiers » , explique Eric Di Domizio, directeur de la régie. « Ce sont surtout des gens qui viennent d’arriver dans le coin et qui n’ont pas de terrain, ou des jeunes qui veulent s’y mettre, tandis que les prêteurs sont pour la plupart des personnes âgées » .

Une convention nécessaire

En 2021, cinq binômes avaient participé à ce dispositif, soit cinq personnes cultivant et cinq autres prêtant donc leur sol. Un système de partage qui fonctionne plutôt bien à l’heure actuelle : « sept binômes sont constitués » , précise-t-il. L’objectif de la régie de quartiers est d’atteindre « une dizaine de binômes, mais pas au- delà car c’est déjà beaucoup de gestion. » Les intéressés sont mis en relation par une convention précise, car « il y a plein de paramètres à prendre en compte : qui va payer l’eau, qui fournit le matériel de jardinage, comment seront partagées les récoltes... »

Un coaching offert en permacultu­re

Nous serons déjà en mai dans un mois, mais cela laisse tout de même encore le temps de préparer la terre à cultiver. Potirons, tomates, courgettes, laitues, carottes, haricots ou encore radis pourront alors être plantés, d’autres légumes plus tard. Des arbustes fruitiers peuvent aussi être replantés, tout comme des aromates, diverses plantes et fleurs.

« Véritable originalit­é chez nous, c’est que la municipali­té offre deux heures de formation avec un coach en permacultu­re » , souligne Eric Di Domizio. Le principe de base est de s’inspirer de la nature pour les cultures. Un peu comme donner un coup de pouce à la nature là où elle est déjà installée. Insectes, aromates, autres plantes... tout a une place utile à autre chose et ce n’est pas pour rien. « C’est une approche du jardinage qui est très respectueu­se de la nature » , assure le directeur de la régie de quartiers.

■ Si vous recherchez un potager à cultiver ou souhaitez proposer votre espace, contactez la Régie de quartiers au 03 84 71 31 74.

 ?? ?? Des personnes prêtent leur terrain à des personnes qui ont envie de jardiner. Crédit : Karolina Grabowska / pexels.com
Des personnes prêtent leur terrain à des personnes qui ont envie de jardiner. Crédit : Karolina Grabowska / pexels.com

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