Comment ça se passe dans le Jura ?
« Eglise verte est un outil. D’abord proposé dans le milieu protestant, il s’est très vite développé dans un esprit oecuménique avec les églises orthodoxes et catholiques » , explique Etienne Faure, délégué épiscopal pour la diaconie et l’écologie intégrale au diocèse de Saint- Claude. « C’est un outil et pas une fin en soi, pour aider les communautés chrétiennes à avancer dans les questions d’environnement et quand on est dans la foi chrétienne, dans la conversion écologique » . Au début, cet outil s’est décliné pour les paroisses et les églises locales puis, il y a eu rapidement des déclinaisons pour les associations, les congrégations religieuses ou les monastères, les familles, les collèges et lycées ainsi que les mouvements de jeunes.
« Un outil pour avancer ensemble »
« Quand je suis arrivé dans mon poste il y a deux ans, je savais que cet outil existait et que pour l’instant, il n’avait jamais été utilisé dans le Jura, ni par les églises protestantes ni par les paroisses catholiques. C’est d’abord l’ensemble de Dole qui m’a contacté en me disant qu’ils cheminaient depuis deux ans avec l’encyclique laudato avec le souhait de passer à du concret, notamment avec le label église verte ».
La démarche a été lancée, avec un temps de pause, suite au changement d’équipe, sachant que les nouveaux prêtres y sont tout à fait favorables.
« Nous avions déjà avancé avec le diagnostic préalable, c’est-à-dire un état des lieux pour savoir où en est la communauté concernée sur différents axes : spirituel (célébration, catéchèse), pratique (les bâtiments), les terrains, l’engagement local et global et les modes de vie (transports, alimentation...) » , poursuit M. Faure qui a assez vite proposé à la Maison diocésaine à Poligny, que la démarche soit également lancée « pour que ce soit un outil pour avancer ensemble sur ces dimensions. Nous avons donc pris la déclinaison association ».
Un petit comité de pilotage a alors été constitué avec l’implication des décideurs de la Maison, dont le vicaire général, l’économe diocésain, mais aussi d’autres collègues de la maison. Soit cinq personnes.
Les différents axes ont été repris : maison, terrains, engagement local et global, l’alimentation et la spiritualité.
Troc-plante jeudi 2 mai
En complément, une boite à idées a été déposée à la cafétéria de la Maison pendant deux mois pour connaître les envies. « Cela nous a permis de constater qu’un travail avait déjà été réalisé sur le tri des déchets, la présence d’un lieu de compost... et dans la liste des idées il y avait : du papier toilette et des essuies mains réutilisables, l’amélioration des courriels pour le stockage des données, réduire les veilles d’ordinateurs et autres appareils, améliorer le tri, organiser une formation compostage, l’usage de serviettes en tissus, privilégier les circuits courts et locaux, proposer des repas sans viande... et pour le parc, le premier troc-plante a rencontré un franc succès » . Ce troc-plante sera d’ailleurs renouvelé le 2 mai en lien avec le jardin partagé qui est sur place entre midi et 14 heures. « Chacun apporte des plantes ou des graines qu’il veut échanger, autour d’un pique-nique. Il sera ouvert à tous » , précise M. Faure.
Par ailleurs, pour le parc, chaque mois, un moment de travail est organisé avec toutes les personnes qui le souhaitent.
« Je mesure déjà que cet outil permet de faciliter la parole. C’est plus facile d’échanger les idées et les préconisations, toujours en respectant le rythme de chacun. C’est pourquoi des petits groupes de travail ont été constitués par thématiques pour regrouper les idées, faire des propositions, mettre en place des formations » .
Au sein de la Maison diocésaine, des aménagements ont également été réalisés pour économiser l’eau notamment.
Mardi 30 avril à Cousance
En complément, des temps forts sont déjà prévus : du 1er septembre au 4 octobre à l’occasion du Mois de la création, avec un temps de prière du jeudi matin dans le parc. D’ici là, le 2 juin, le festival des libraires viendra pour des lectures à voix haute dans le parc et le 9 juin, des ateliers seront organisés avec douze poètes. En attendant, la paroisse et le doyenné de Cousance organisent une soirée à thème « Habiter notre terre, ensemble » , avec la projection du documentaire « Le ciel et la terre » suivie d’un débat mardi 30 avril de 20 h à 22 h à la salle des frères à Cousance.