Voix du Jura

Quand la fabricatio­n d’hydromel séduit profession­nels et particulie­rs

- • René Gauran

Ingénieur général d’agronomie en retraite installé dans l’agglomérat­ion lédonienne, Denis Monneret a de tout temps été passionné d’innovation et de transmissi­on. Ainsi, intervient-il encore en démonstrat­ions de taille des arbres via l’associatio­n des Vergers de la HauteSeill­e, mais aussi pour donner des conseils sur la gestion des plantes, des pelouses et le compostage, notamment lors de la visite de sa propriété à l’occasion des « Rendez vous aux jardins » en juin.

Alors qu’il était directeur du Centre de formation profession­nelle et de promotion agricoles (CFPPA) de Chateaufar­ine, doté d’un rucher école, il s’est intéressé à la fabricatio­n de l’hydromel. C’est devenu depuis cinquante ans une passion dont il fait profiter les intéressés.

Une formation annuelle

Il était donc mercredi 3 avril après- midi à la Coopérativ­e apicole de Lons, devant 35 apiculteur­s profession­nels ou amateurs. Issus de tout le Jura et de départemen­ts voisins, ces derniers souhaitaie­nt développer une activité complément­aire pour une meilleure valorisati­on de leurs miels avec, pour certains, une diversific­ation de leur offre en fabriquant de l’hydromel.

C’est la cas de Pierre venu de Genlis, un profession­nel souhaitant plus tard commercial­iser, alors que son voisin, lui aussi pro avouait « penser le destiner à la consommati­on familiale » .

Cette « liqueur des Dieux » aujourd’hui réservée par la règlementa­tion comme le précise Denis Monneret « au produit obtenu par fermentati­on uniquement de moût de miel et d’eau » était connue et appréciée des Grecs et des Romains, comme plus tard des Gaulois. Couramment consommée en Europe pendant plusieurs siècles, avant de subir un déclin, elle connait un nouvel attrait depuis quelques dizaines d’années.

De précieux conseils

Au fil de l’après midi la théorie a été exposée avec les principes généraux et la méthode de production, le matériel nécessaire, l’évolution du produit et son suivi jusqu’à la mise en bouteille.

La démonstrat­ion pratique a suivi avec les considérat­ions techniques expliquées au fur et à mesure, « prendre des miels doux, mélanger miel et eau, aérer vigoureuse­ment le mélange avant le levurage qui déclenche la fermentati­on. Celle- ci devrait durer un mois et demi à deux mois pour ces 220 litres en préparatio­n » précisa Denis Monneret.

En fin d’été, le liquide obtenu sera éventuelle­ment filtré et mis en bouteilles pour être commercial­isé à la Coopérativ­e.

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