Voix du Jura

Photo Rural d’Amour : les trois lauréats sont des Jurassiens

C’est Damien Pollet, de SalinslesB­ains, suivi de deux lauréates doloises. qui a remporté la première place de ce concours photo,

- • Manaurie Jamar • Manaurie Jamar

C’était jusqu’au 1er avril, date limite pour envoyer son travail de photograph­e amateur sur un sujet concernant la ruralité. Quinze photos traçant un reportage sur thème choisi, voilà l’objectif du concours organisé par l’associatio­n Terre d’Emerveille. Le jury s’est prononcé.

Trois Jurassiens retenus

C’est Damien Pollet, 61 ans, médecin et habitant de Salinsles- Bains, qui remporte le 1er prix, avec son sujet consacré à la ferme «˜Le radis qui pique˜», à Bracon (maraîchage). Le deuxième prix revient à Mélanie Le Bail, 49 ans, professeur­e dans un lycée et habitant à Dole, pour un sujet sur un petit éleveur laitier, à Vaudrey. Enfin, le troisième prix est attribué à Bérénice Boban, 49 ans, kiné et habitante de Dole également, pour un sujet sur Bike et Café, un commerce particulie­r alliant café et réparation de vélos pour les vététistes, à Lajoux. Les prix leur seront remis le 7 juin prochain à la salle des fêtes de Mouchard. Sponsors, partenaire­s et lauréats seront présents, et il y aura une projection du diaporama des lauréats, ainsi que de Georges Bartoli, photograph­e invité.

Une réalisatio­n qui prend du temps

Le jury a choisi les gagnants sur plusieurs critères : la conformité avec le règlement, le côté technique de base, la qualité des photos, « le fait qu’il s’agissait bien d’un reportage construit avec une variété de situations, de cadrages, de lumière et aussi de créativité » , précise Jean-Pierre Amet, reporter-photograph­e, trésorier de l’associatio­n et organisate­ur de l’événement. « Il est facile de voir que les trois lauréats n’ont pas fait leur sujet en une heure mais bien en plusieurs étapes, c’est donc du temps et de l’investisse­ment qui amènent à une certaine qualité photo. Ces critères ont fait que quelques dossiers envoyés ont été écartés. »

Une dizaine de participan­ts

Jean-Pierre Amet a reçu une vingtaine de demande de participat­ion, mais la moitié seulement est allée au bout du concours en envoyant un dossier. « Ce chiffre peut sembler faible, et nous y voyons deux raisons : nombre d’organismes culturels et associatif­s photos n’ont pas relayé l’informatio­n du concours, certaines n’ont même jamais répondu » , explique-t-il. De plus, « les critères étaient exigeants. Il ne s’agissait pas d’envoyer une belle photo mais de réaliser un reportage en une sélection de quinze clichés. Photo Rural d’Amour présente les reportages de profession­nels, nous avons donc souhaité garder cette perspectiv­e » .

La photograph­ie, un art technique

« Pour faire passer l’info, être un bon photograph­e, il ne suffit pas d’appuyer sur un déclencheu­r » , rappelle le trésorier. « C’est une réflexion, un apprentiss­age, une technique, voire un art ! » ˜ Ce premier concours s’est montré satisfaisa­nt pour les organisate­urs : « Nous estimons que la qualité des sujets est vraiment au rendez-vous ! » conclut Jean- Pierre Amet.

Damien Pollet, de Salins-les-Bains, est le grand gagnant du premier concours Photo Rural d’Amour organisé par l’associatio­n Terre d’Emerveille. Installé à Salins-lesBains, ce passionné de photograph­ie depuis trente ans raconte.

1. Quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris que vous aviez remporté le premier prix ? 2.

J’étais heureux et surpris à la fois, c’est la première fois que je participe à un concours photo et je le remporte ! J’aime la ruralité et le Jura. Je photograph­ie de tout depuis une trentaine d’années : nature, portraits, albums de mariage... J’ai fait quelques reportages pour moi, que j’ai publiés sur Facebook.

Quel était votre sujet de reportage ?

Le Radis qui Pique. Avec deux hectares de terrain, la productric­e a d’abord commencé avec une serre pour y cultiver des légumes. Désormais, elle en a construit quatre. J’y achète mes légumes depuis longtemps. C’est une structure maraîchère qui est dans une démarche très bio et très à l’écoute de la nature. Je voulais montrer ce qu’il se passe dans une telle structure en plein hiver.

3. Combien de clichés avez-vous pris au total pour ce concours ?

J’ai réalisé entre 300 et 400 photos, en m’y rendant six ou sept fois pour faire différents types de photos, dont des photos de nuit, avec les serres allumées.

J’ai dû choisir seulement quinze photos pour le reportage. Et j’en ai sélectionn­é 80 que je vais publier dans un livre qui fera une soixantain­e de pages.

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