QUESTIONS À CAROLE COPPÉE

2024-04-18 - •

Carole Coppée, plasticienne autodidacte, pratique un art particulier : celui du collage. Exposant jusqu’au 5 mai à la Galerie l’OEuvre à Sellières, elle nous explique sa passion.

1. Comment vous est venue cette passion du collage ? Qu’estce qui vous inspire ?

« Vers mes 15 ans, j’ai commencé quelques collages. C’est plus tard, en voyant dans un magazine, un visage de femme, que tout de suite dans ma tête, j’ai su que j’allais faire du collage. Ensuite mes collages ont pris différentes formes comme la joie, la colère, la tristesse, enfin toutes les émotions. C’est un peu comme mon journal intime. Parfois cela déborde, comme lorsque je découpe des comics. Je suis très inspirée par les peintres comme Caravage, Delacroix, des scènes un peu sanguinolentes, des scènes italiennes ou de crucifixion. »

Votre lieu de travail a-t-il une influence sur vos collages ?

« Travailler au musée, ici à Dole, cela ne m’a pas influencé plus que cela. Parce que j’ai toujours aimé, dessiné, collé. Mais par contre, cela m’a incité à montrer mon travail. Le responsable des collections, voyant ce que je faisais, me disait que c’était bien, ce qui m’a conforté dans mon idée. Maintenant, plus j’en fais, plus je maîtrise mon sujet. Ma technique s’affine, je vais plus dans le détail. » ¨

Avez-vous d’autres formes d’expression ?

« Je fais du collage en priorité, après, je fais aussi du dessin, comme les lévriers qui sont exposés ici. J’ai trouvé ma voie dans le collage. Je ne veux pas m’éparpiller. Même si je fais par-ci ou par là, quelques petits croquis lors d’une balade en forêt ou des dessins d’animaux. Mais ce sont vraiment des petits croquis. Cela m’aide à m’évader, à changer d’état d’esprit. » ¨

Le collage cela prend du temps et il faut de la matière ?

«¨ Dernièrement, j’ai compté le temps de travail. Cela représente quatorze heures de découpage, dix heures de collage, sans compter la préparation du fond du tableau, très épais en peinture, lissé à l’équerre pour donner du relief, du volume. Pour découper, en fonction de mon inspiration, je commande des posters, j’achète des magazines. J’ai même eu la chance qu’on m’en donne une centaine ! Donc, j’ai de la matière. »

Comptez-vous poursuivre dans cette voie ?

« Oui. Mon projet, c’est de continuer ce que je suis en train de faire, de me perfectionner, d’améliorer ma technique. Je souhaite faire d’autres expositions. Ici, c’est ma seconde. Mais si tout va bien, je suis censée exposer début de l’année prochaine du côté de Dijon. Surtout que le public n’est pas insensible, même s’il est étonné. Mais comme c’est varié, il trouve cela intéressant. »

RÉDACTION

Joffrey Fodimbi - 03 84 87 16 17 06 82 72 62 59 joffrey.fodimbi@voixdujura.fr