Eugène Poncin à l’honneur, 80 ans après sa déportation

Une cérémonie en souvenir des évènements ayant meurtri le village de Montfleur, 80 ans plus tôt, a eu lieu samedi 20 avril. Cette commémoration, présidée par le maire Jean Claude Nevers, avait pour but d’honorer Eugène Poncin, un homme courageux, né le 5 août 1879, victime de la violence et de la barbarie des hommes.

Une cérémonie toute en sobriété, orchestrée de main de maitre, bouleversante, car empreinte de faits réels rapportés par Jean Claude Nevers dans son discours. « 1944 a été une année noire pour Montfleur, plongée dans l’horreur de la guerre. Le 15 avril 1944, Eugène Poncin, soupçonné de liens avec les maquisards a été arrêté par un détachement de l’armée allemande et a été déporté au camp de Neuengamme, en Allemagne. Protecteur de sa famille, sa femme et ses enfants, en particulier Marius

Dépôt de gerbes par les élus au pied du monument aux morts.

et Louis qui rejoindront le maquis, il a accepté le sort de la déportation infligé par ses tortionnaires.

Le lendemain, le même régiment envahit la colline qui entoure le château et l’incendie avec des plaques de phosphore, après avoir semé la peur, la souffrance, le désarroi auprès des résidents.

Les épreuves et drames se sont succèdes et en juillet, c’est Eléonor Versailles qui périt à son tour dans les flammes de l’hôtel incendié par les Allemands. Edouard Monseran sera la troisième victime de cette guerre meurtrière, victime d’une mine en labourant son champ. Des souvenirs douloureux. En ce 20 avril 2024, nous nous inclinons devant Eugène Poncin et son souvenir face aux terribles souffrances qu’il a subi et l’ont emporté, et avons des pensées pour Eléonor et Edouard, victimes innocentes ».

Rappeler le passé c’est préparer l’avenir

« Rappeler le passé, c’est préparer l’avenir. Effacer l’indicible n’est pas possible, l’ignorer encore moins, à nous de construire le destin de la collectivité en combattant les idéologies » , a déclaré le maire, avant de conclure par une citation de Winston Churchill « Le grand drame de l’histoire c’est que l’humanité n’apprend jamais » .

Les quinze musiciens de l’harmonie de Crotenay ont animé cette cérémonie avec éclat. Les cuivres de cet ensemble ont résonné lors du dépôt de gerbes en interprétant la Marseillaise, ainsi que la marche militaire Véra de Bellatto en fin de cérémonie.

L’assemblée a ensuite assisté à la projection d’une vidéo, composée par les élus, transcrivant avec justesse la vie et l’évolution du village au cours de ces décennies, avant de partager un apéritif dînatoire savoureux

Jeudi dernier, les trente adhérents du club les Toujours jeunes, présidé par Chantal Bouvier, ont dégusté un couscous royal. Un rendez-vous culinaire mensuel toujours bien suivi, les convives appréciant ces rencontres autour d’une bonne table. A cette occasion, des membres du club Xavier Bichat avaient rejoint cette belle équipe, les deux clubs se réunissant lors d’animations diverses. En ce 18 avril, un fidèle de ce club, Jean Ecoiffier, a eu le plaisir de fêter ses 89 printemps entourés de ses compagnons de jeu et souffler ses bougies en chansons, avant de partager le gâteau préparé par sa fille. Le repas terminé place à une autre détente : le jeu. Les tapis ont remplacé les assiettes pour un après-midi ludique autour de jeux de société et de l’incontournable belote.¥

Le club se réunit le jeudi après-midi à partir de 14 h, à la salle des fêtes de Cornod.

Prochaines animations, toujours autour d’une bonne table, en mai pour un repas saucisses cuites à l’ancienne au four à bois du village, suivi en juin du repas de fin de saison.