Une cérémonie commémorative dans le cadre de la « Mission Libération »
Ce mercredi 17 avril 2024, M. Hugues Alladio, sous-préfet de l’arrondissement de Dole, a pris part à la cérémonie commémorative de la rafle de Pâques du 17 juin 1944, à Poligny.
Le lancement de la structure interministérielle Mission Libération par le Président de la République et son label attribué à la cérémonie commémorative témoignent de l’importance accordée à la préservation de la mémoire. Labellisée dans le Jura, cette commémoration joue un rôle crucial dans la transmission des épisodes significatifs qui ont façonné le territoire, soutenue par les associations mémorielles et combattantes ainsi que par l’engagement de la population, des élus locaux et de l’État. Dans le Jura, 31 projets ont été labellisés par le comité départemental de labellisation, présidé par le préfet.
Une cérémonie labellisée
Dans un moment de recueillement, le sous-préfet Hugues Alladio, accompagné de Dominique Bonnet, maire de Poligny, a rendu hommage à la résilience du peuple de Poligny. A leur côté de nombreuses personnalités politique ou des armées mais aussi des associations patriotiques dont l’association des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP) présidée par Jean Jaillet, Le Souvenir Français, les Anciens Combattants…et les portes drapeaux dont celui des victimes civiles de guerre du canton aux couleurs de Poligny bleues et jaunes.
C’est devant la plaque commémorative financée par une souscription à l’initiative de l’Association de Sauvegarde du Patrimoine Polinois, scellée sur la façade du Lycée Friant, anciennement École nationale professionnelle qu’à débutée la cérémonie sur la place des Déportés.
Dans cet établissement, comme le signale une autre plaque apposée au-dessus de la liste des déportés, ont été incarcérés et triés les hommes arrêtés au cours de la rafle du 17 avril 1944 mais aussi ceux durant toute la durée de la guerre. La plaque a été inaugurée le 29 avril 2012, Journée Nationale de la Déportation. Plusieurs gerbes ont été déposées par les autorités accompagnées d’enfants du conseil municipal des jeunes de Poligny.
Des allocutions à l’église des Jacobins
Au pupitre, les autorités présentes ont rappelées les évènements. Quarante- trois déportés ne sont jamais revenus et sont morts dans un camp de concentration. Quarante-quatre sont des rescapés des camps. Leurs nom et prénom et âge figurent sur la plaque sur le mur du lycée. Ils y a parmi eux des militaires, des Résistants, des maquisards, mais aussi des juifs dont un enfant Léon Alexandre Meyer gazé à Auschwitz dix jours avant ses 14 ans. Mais aussi des habitants dont certains d’à peine 18 ans arrêtés et déportés qui n’avaient commis aucun acte répréhensif.
Ces arrestations et leur contexte ont été précédemment discutées avec les classes de troisième des collèges de Poligny au cours d’une exposition et une «conférence témoignages» tenue par Jean Jaillet et l’écrivaine Marie de Grimont.
Une présentation émouvante
Dans la salle des Jacobins de chaque côté d’un tapis rouge, des supports bleus, blancs, rouges aux couleurs de la République où sont présentés les cartes réalisées par les collégiens.
Chaque élève avait le nom d’un déporté et parfois son histoire. Les phrases librement exprimées sur les cartes par les 184 élèves de troisième sont parfois empruntent de solennité, de révolte, de compassion, d’indignation, mais toutes traduisent le devoir de mémoire « pour ne pas oublier » .