Ludo Ji du groupe Hilight Tribe : «On aimait tous une musique électro différente»
Hilight Tribe, groupe connu pour être à l’origine de la Natural Transe, sera au festival Rockalissimo cette année.
Hilight Tribe se produira sur scène le deuxième jour du festival Rockalissimo, le samedi 1er juin. L’occasion de discuter un peu avec Ludo Ji, chanteur et percussionniste de ce groupe connu comme étant à l’origine de la Natural Transe.
→ Voix du Jura : Comment s’est formé votre groupe ?
Ludo Ji : Notre groupe vient d’une rencontre quand on était ados. On se retrouvait dans la forêt, on rêvait... Par le biais de notre producteur Jean-Marc Landau, nous somme allés aux îles Baléares enregistrer nos deux premiers albums. Nous sommes devenus Hilight Tribe.
→ VdJ : On dit de vous que vous avez inventé la Natural Transe. Qu’est-ce que ça vous fait, au 21e siècle, d’être les créateurs d’un genre musical ?
L. J. : Nous sommes très contents d’êtres perçus comme initiateurs de ce style, mais d’autres artistes étaient sur cette voie bien avant nous. Nous, on a essayé de pousser le principe un peu plus loin. Pour faire de la Natural Transe, il faut une expérience de la musique électronique et une expérience de la musique du monde.
→ VdJ : Quels artistes vous ont le plus influencé ?
L. J. : Les références ont été essentielles pour créer ce style- là. Il a fallu s’intégrer dans différents genres électroniques : la psytrance, toutes sortes de technos... On a fait des teknivals, comme il y en a beaucoup en France, et on a absorbé beaucoup de hardtek et de hardcore. Le groupe de psytrance Jayms nous a grandement inspiré, en studio mais aussi en live au Brésil et au Japon, et plein d’autres artistes, notamment Astrix. A l’origine, on aimait tous une musique électronique différente. Et il y a énormément d’influences de musiques du monde.
→ VdJ : Votre groupe est programmé dans un certain nombre de festivals cette année, pourquoi pas de concerts en salle ?
L. J. : Cette année est particulière parce qu’on finit notre album. On va faire un festival par semaine, trois par mois. On a fait beaucoup de salles à travers les vingt dernières années et là, sur les festivals, il n’y a pas de promotion à faire, la promo est globale. L’année prochaine, on devrait être dans plein de salles.
→ VdJ : Que ressentez-vous ensemble sur scène ?
L. J. : Quand tout va bien, que le public danse, que les chansons s’enchaînent bien, que les échanges entre musiciens sont
l’adrénalinne dynamiques, il y a l’adrénaline qui monte et qui nous pousse à aller encore plus loin. Ça nous met dans un effet de transe.
→ VdJ : Quel est votre meilleur souvenir sur scène ?
L. J. : Plein de concerts nous ont touchés : au Japon, au Brésil, en Inde, aux Vieilles Charrues et dans des petites salles en France... mais au Boom festival en 2018, au Portugal, il y a eu une éclipse de pleine lune : on voyait clairement Jupiter et Saturne dans le ciel. Il y avait une luminosité, une liberté absolue, on a joué devant 40 000 personnes. Il y a eu un mouvement absolument extatique. Il y a avait une super interconnexion entre le public et le groupe. C’était comme si le destin était en train de nous dévoiler l’un des meilleurs moments de notre vie à ce moment-là.
→ VdJ : Vous serez au festival Rockalissimo à Saint-Aubin le samedi 1er juin, comment voyez-vous votre passage sur scène ?
L. J. : On termine actuellement notre album Luminessence vol. 2 et on va en présenter certains morceaux lors de notre passage dans le Jura. Il y aura un peu de blues, de salsa, des extraits de notre dernier album et des titres plus connus comme Esperanza ou Free Tibet... C’est une année où on respire entre les dates de concerts. On est motivés. On est chauds, on a hâte !
■ Rockalissimo à Saint-Aubin, les vendredi 31 mai et samedi 1er juin 2024. Infos et billetterie : https://rockalissimo.com