« Nous attendrons le résultat des études »
Directeur régional de la Cemex, Fabrice Charpentier assure que l’extension du périmètre de la carrière sera soumise au résultat de l’étude visant à identifier les risques que présente une exploitation de la parcelle.
« La particularité de notre métier repose sur l’exploitation d’une ressource qui diminue. Les sondages effectués à Pistre nous laissaient penser à une réserve conséquente. Mais la géologie du site s’est avérée plus tourmentée que prévue et nous a contraints à chercher un gisement complémentaire » , explique Fabrice Charpentier, pour expliquer la démarche actuelle de son entreprise. Pour autant, le directeur régional de la Cemex nie tout manque d’anticipation dans la stratégie de développement des activités de la carrière, évoquant au contraire le peu de solutions s’offrant à son entreprise : « Nous pouvions créer une nouvelle carrière ou réaliser une extension. La création d’une nouvelle carrière étant interdite par la charte du Parc naturel régional du Languedoc-Roussillon, il n’était pas possible d’aller ailleurs. Une extension à l’extérieur du périmètre d’autorisation n’était pas possible non plus puisque les parcelles sont classées. La seule solution était donc d’étudier un développement de l’activité sur la parcelle igurant à l’intérieur du périmètre pour lequel nous avons une autorisation d’exploiter. »
Une étude pour mesurer les risques d’une exploitation
Fabrice Charpentier souligne que son entreprise a toutefois choisi de commander une étude à un cabinet « indépendant et qui tient à son intégrité » concernant la parcelle concernée. « Nous ne sommes qu’au début du processus puisque nous avons décidé de vériier si l’exploitation était possible, si elle pouvait présenter des risques et si cette parcelle avait un intérêt particulier en matière de spéléologie et si des cavités peuvent être identiiées. Nous attendrons le résultat de ces études et il est évident que si la moindre trace était découverte, nous n’exploiterions pas la parcelle. Nous jouerons la carte de la transparence et nous sommes prêts, une fois les résultats connus, à nous réunir avec tous les partenaires. Nous pourrons alors prendre une décision en connaissance de cause, après avoir pesé le pour et le contre » , annonce le directeur régional qui espère disposer des résultats d’ici octobre. Le directeur régional de la Cemex conteste par ailleurs, si exploitation de la parcelle il doit y avoir, une destruction du site au niveau visuel : « Il n’est pas question d’exploiter l’éperon rocheux mais de se livrer à une exploitation des dents creuses sur le front de taille. Nous faisons très attention à cela grâce à un savant dosage de nos techniques d’exploitation. » Fabrice Charpentier rappelle enin l’exemplarité de la Cemex dans ses activités, sur le plan environnemental mais aussi social et économique, soulignant au passage le poids de la carrière à l’échelle d’un bassin d’emploi comme Sorèze mais également pour ses clients, fournisseurs et en matière d’approvisionnement du marché.