Voix du Midi (Lauragais)

La belle année de la Table d’Auzeville

Après avoir remporté un Bib Gourmand au mois de janvier, le restaurant auzevilloi­s a décroché, lundi 23 mai, le prix Lucien Vanel. L’année ne pouvait pas mieux commencer pour le chef à la tête de l’établissem­ent, Fabrice Di Rienzo.

- Propos recueillis par Florian Moutafian

EN JANVIER, le restaurant La Table d’Auzeville, installé à Auzeville-Tolosane, remportait un Bib gourmand, titre décerné par le Guide Michelin qui récompense les « bonnes petites tables ». Mais ce ne sera pas la dernière bonne nouvelle de l’année pour le chef Fabrice Di Rienzo, son épouse Stéphanie (qui travaille avec lui), et l’équipe du restaurant. Lundi 23 mai, il a reçu des mains du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, le prix lauréat de l’académie Lucien Vanel. Debrief d’une première moitié 2016 de rêve avec le chef auzevilloi­s.

Elle commence bien cette année 2016 pour vous… (Il sourit.) C’est notre cinquième année depuis l’ouverture et on a eu deux récompense­s importante­s aussi bien pour moi, que pour mon épouse et toute mon

équipe.

Vous vous y attendiez ? En 2015, on attendait un Bib gourmand et on était déçu de ne pas l’avoir. Mais d’un côté, je me suis senti plus libre. On ne manque pas de clients et l’essentiel, c’est qu’ils soient contents. En 2016, ce Bib gourmand, c’était la grosse surprise. Pour le prix Vanel, nous avons été nominés trois fois avant de le remporter et on ne s’attendait pas à l’avoir. On n’a pas communiqué là-dessus, on a seulement fait notre travail.

Parlez-nous de votre cuisine… C’est une cuisine de saison. Il n’y a pas de produits hors saison sur la carte. On essaye d’acheter tous nos produits en local. Par exemple, les fraises et les épinards viennent de Montauban, notre veau de la fête des mères est du Lauragais… Mais c’est dificile de décrire sa cuisine. J’ai gardé une grosse inluence de ce que je faisais avant quand je travaillai­s dans des restaurant­s étoilés. Cela doit faire cinq ans que nous sommes ouverts et j’ai commencé à préparer des plats plus personnels depuis seulement un an. La cuisine est un moyen d’expression et il faut du temps pour s’exprimer. Certains disent que nous faisons du gastro, d’autres du semi-gastro… C’est ma cuisine… Il faut venir la goûter, rencontrer un chef et son parcours.

Justement, quel est votre parcours ? J’ai travaillé chez Paul Bocuse à l’Auberge du pont de Collonges - j’ai rencontré mon épouse làbas - après nous sommes allés travailler chez Bernard Loiseau à Saulieu pendant un peu plus de quatre ans. Ce sont les deux plus grosses lignes de mon CV. Nous avons tous les deux 25 ans de métier dont dix ans de maisons très classiques. C’est pour ça que nous sommes très marqués par la cuisine classique et en 2016, elle est toujours à la mode… Après, nous avons pris la décision de nous installer dans une cuisine abordable pour tous. Et ce n’est pas parce que ça ne coûte pas 300 euros que ce n’est pas bon. Nous proposons un menu entrée, plat, dessert, à 32 euros le soir et le midi, ainsi qu’un menu à 18 euros le midi… Ça fonctionne bien et nous sommes très contents.

Visez-vous l’étoile dorénavant ? On a le temps, on est tout jeune. On savoure ce prix Vanel. C’est une reconnaiss­ance de la ville de Toulouse. Venant de Lyon, on a été accueilli les bras ouverts ici et

les clients sont sympathiqu­es… Je n’ai qu’un mot à dire : merci ! Ce prix Vanel est quelque chose qui nous touche beaucoup… Si, demain, nous voulons une étoile, nous mettrons les choses en place pour l’avoir. Mais nous ne savons pas encore nous-mêmes…

Newspapers in French

Newspapers from France