Elle veut donner une seconde chance aux équidés
Amoureuse des chevaux, Nathalie Durand a créé l’an dernier l’association Méli mélo d’sabots, pour venir en aide aux équidés mal soignés ou devant partir à l’abattoir. Elle cherche aujourd’hui des bénévoles.
DARTAGNAN a sept ans et sa robe est ornée d’une jolie croix de Saint-André. Ce n’est pas un mousquetaire, pourtant il a mené bien des combats. Depuis plusieurs mois, cet âne vit paisiblement dans un pré d’un hectare et demi en bordure de Revel, en compagnie de trois camarades équins. Nathalie Durand, sa propriétaire, l’a recueilli il y a un an. « Je l’ai acheté auprès d’un maquignon dans une foire, explique- t- elle. J’étais partie pour acheter des paniers mais quand je l’ai vu, il était dans un état tellement déplorable que je n’ai pas voulu le laisser repartir avec ce marchand » . Si Dartagnan se porte plutôt bien désormais, ses sabots sont encore très abîmés. « Il a besoin d’aller chez le maréchalferrant tous les mois et chez l’ostéopathe tous les six mois. »
La création de Méli mélo d’sabots
Ce coup de foudre, ou de pitié, n’a pas été le seul de la jeune femme. Pleine d’empathie devant les animaux, elle ne peut résister à la tentation de s’occuper d’une poule au bec cassé ou d’une tortue au bord d’une route. Mais sa passion première reste les équi- dés. Comme Jasmin, un vieil hongre de 25 ans, récupéré auprès d’un particulier qui le destinait à l’abattoir. Peu à peu, Nathalie Durand a « voulu faire quelque chose d’officiel » . Elle a donc créé l’association Méli mélo d’sabots, l’an dernier. Son objectif : donner une seconde chance à des équidés maltraités ou devant partir à l’abattoir. « Je voudrais lancer des animations avec eux comme des balades en calèche » , détaille-t-elle. Jasmin est toutefois à la retraite et Dartagnan n’est pas encore tout à fait remis. Nathalie s’est donc entourée de Paho, un adorable poney de 3 ans, très sociable, et de Dédé, un âne de 4 ans. C’est avec eux qu’elle voudrait commencer à développer quelques activités. Elle a même acquis un bât pour Dédé. « Il pourrait servir à sensibiliser les gens au ramassage d’ordures sur les bords du chemin » , lance-t-elle. Mais elle le reconnaît : son penchant pour la faune n’a d’égal que son aversion pour l’organisation… « Je déteste la paperasse et l’administration, confie-t- elle. Entre mon travail et le temps que je passe à soigner les animaux, je n’ai pas beaucoup de temps pour faire
grandir l’association. »
Des bénévoles pour démarrer des activités
La jeune femme a su s’entourer pour construire deux abris en bois à ses protégés et pour alimenter une page sur les réseaux sociaux. Désormais, elle aimerait trouver des bénévoles pour l’aider à s’occuper des animaux, les débourrer et commencer les animations auprès du public. Et, pourquoi pas, un autre pré, afin de pouvoir effectuer une rotation à l’année avec celui qu’elle loue. Contact : melimelo.dsabots@
gmail.com