Christian Portet : « Je veux réussir cette fusion »
Le maire de Calmont Christian Portet a officialisé jeudi 19 janvier sa candidature à la présidence de Terres du Lauragais.
Nous vous l’annoncions dans notre édition du 19 janvier. Christian Portet, ancien président de Colaursud, sera bien candidat à la présidence de Terres du Lauragais. « Nous avons depuis plus d’un an des discussions entre les trois présidents pour préparer la fusion. Il était légitime que Gilbert Hébrard soit candidat mais il a hérité de nouvelles missions au Département et vu l’ampleur de la tâche qui attend la future gouvernance, il ne lui était pas possible de candidater à cette fonction. Avec l’aval de mes deux collègues, il a alors été décidé que je sois candidat, pour assurer une continuité, apporter mon expérience de président d’in- tercommunalité, mais aussi pour essayer d’apaiser tout le monde et rassurer ceux qui sont favorables à cette fusion et travaillent depuis plusieurs mois déjà à sa réussite. Je veux préciser que ce n’est pas une candidature politique. Nous avons rencontré les militants socialistes des sections de Nailloux, Caraman et Villefranche-de-Lauragais pour clariier la situation et les informer. Mais je n’arrive pas avec mon étendard du PS. Je suis candidat avec l’aval de mes deux collègues, après qu’un consensus se soit dégagé autour de ma candidature. »
Il s’engage à « construire une gouvernance partagée »
Pour convaincre les délégués, Christian Portet mise sur son expérience à la tête de Colaursud : « Pour lui assurer un bon fonctionnement immédiat, il me semble que cette collectivité requiert à sa tête une personne connaissant le territoire, sa diversité, et ayant l’expérience de la gestion et du management d’une communauté de communes. Il est essentiel aussi qu’elle possède une capacité d’écoute à même de permettre l’émergence de consensus propre à la défense de l’intérêt général. » Le maire de Calmont s’engage par ailleurs à construire « une gouvernance partagée au service du territoire et de ses habitants. » Il annonce sa volonté de mener une « équipe représentative de toutes les communes, quelle que soit leur taille, pour garantir équité et équilibre sur l’ensemble du territoire » . Quant aux accusations de ne pas ouvrir sa future équipe aux élus anti-fusion, Christian Portet répond : « Je suis en train de composer une équipe qui devrait être composée de 14 vice-présidents, avec des élus avec qui je peux parler et avec qui j’ai eu l’habitude de travailler à Colaursud ou avec lesquels Gilbert Hébrard et Pierre Izard ont travaillé eficacement à l’échelle de leur ancienne intercommunalité, puisque tout se fait en concertation avec eux. Mais il y aura de la place pour tous ceux qui souhaitent s’investir dans le travail qui nous attend, que ce soit à l’intérieur d’un bureau élargi ou des commissions dont je souhaite d’ailleurs en ouvrir certaines aux anciens délégués communautaires ayant perdu leur siège suite à la fusion. Je veux bien qu’on me taxe de manque d’ouverture mais je rappelle que tout le monde ne s’est pas mis au travail en même temps pour préparer cette fusion et que certains travaillent depuis un moment déjà. C’est peut-être ce contexte qui n’a pas permis de se parler avant avec certains… »
Un projet de gouvernance organisée en quatre pôles
Christian Portet précise par ailleurs que la gouvernance qu’il proposera, sera organisée autour de quatre pôles dont il détaille les compétences : « Un pôle administratif regroupant les ressources humaines et les inances ; un pôle dédié au développement économique qui traitera des questions de tourisme, d’urbanisme, d’agriculture, de commerce, d’artisanat et de l’accueil de nouvelles entreprises ; un pôle technique territorial pour gérer l’environnement, les déchets, l’assainissement, la voirie, les transports, le patrimoine et les équipements ; un pôle social qui traitera des sujets liés à la petite enfance, la jeunesse, les personnes âgées et la vie associative, culturelle et des loisirs. » L’ancien président de Colaursud annonce par ailleurs les trois priorités qui seront les siennes au lendemain de l’élection : « La priorité immédiate sera de réaliser une évaluation inancière globale pour tendre vers un juste équilibre iscal et inancier. Par ailleurs, nos efforts devront se porter sur l’harmonisation des compétences des trois anciennes communautés de communes, ain de garantir un service public équitable sur l’ensemble du territoire. Pour ce faire nous maintiendrons les trois pôles techniques et de proximité existants : Villefranche-de-Lauragais, Caraman – Lanta et Nailloux. Notre nouveau territoire est riche d’un potentiel économique qu’il nous appartiendra de conforter et de développer pour renforcer notre attractivité et créer les emplois de demain. » Tout en affichant sa détermination : « Je n’étais pas un grand fana de la fusion au départ mais j’ai envie aujourd’hui de la faire réussir car je suis convaincu que ce rapprochement est le moyen de remplir nos objectifs : la création et l’accès à des services dans les meilleures conditions, le développement de l’emploi in situ, la préservation de la qualité de vie… Je suis un sportif, je n’aime pas perdre et je mettrai tout en oeuvre pour que nous relevions collectivement ce challenge. »