Il n’y aura pas de recours contre l’arrêté de fusion du préfet
LORS DU dernier conseil communautaire de Coeur Lauragais, les élus opposés à la fusion avaient voté une délibération de principe pour permettre au conseil communautaire d’attaquer l’arrêté de fusion pris par le préfet. Si cette délibération n’était finalement pas légale, il restait toutefois la possibilité aux communes d’attaquer elles-mêmes l’arrêté du préfet, conformément aux termes prévus à ce sujet dans l’arrêté de fusion. Une option qui n’a cependant pas été retenue, comme le précise le maire de Préserville, Patrick De Pérignon, qui s’était fait le porte-parole des élus opposés à la fusion : « J’ai fait la démarche de représenter une vingtaine de maires, en prenant contact avec un avocat car si nous faisions ce recours, c’était collectivement. Celui-ci a fait une pré-étude et m’a dit qu’il n’y avait pas d’élément déterminant dans notre dossier mais qu’il n’était pas vide non plus… Je suis revenu devant les maires pour les tenir informés et tout le monde a été plutôt d’accord pour dire qu’il valait mieux s’arrêter là. Aujourd’hui, la page est tournée et ouvrons désormais celle de Terres du Lauragais, une appellation qui me va très bien en tant qu’agriculteur. Au moins on sait où l’on est ! » . Interrogé sur l’élection à venir du président de Terres du Lauragais, Patrick De Pérignon avoue s’être posé la question d’une candidature : « J’y ai pensé… Mais le favori pour la présidence ayant changé, j’y ai moins pensé ensuite. Le fait que Gilbert Hébrard n’ait pas soutenu sa majorité au sein du conseil communautaire m’a beaucoup gêné car ce n’est pas l’idée que je me fais d’un président d’exécutif. Et cela a d’ailleurs fortement courroucé un grand nombre d’élus de notre conseil communautaire… Le choix de Christian Portet pour le remplacer est plutôt opportun pour l’intérêt du territoire. Il me semble que c’est un élu qui saura fédérer. Mais il n’est pas impossible qu’il y ait d’autres candidats et je verrai quel sera mon choix à ce moment-là… » (L’interview a été réalisé avant l’annonce des candidatures de Daniel Ruffat et Laurence Klein, NDLR). Patrick De Pérignon ne cache cependant pas son intérêt pour un poste de vice-président dans la future gouvernance : « Ma crainte, c’est que la constitution de cette gouvernance soit basée sur des postures idéologiques ou individuelles, en dehors des réalités de terrain. L’objectif doit être de travailler constructivement, dans l’intérêt général et celui du territoire, en tenant compte de l’envie de faire et des compétences de chacun. Il serait bon de construire une équipe hétérogène mais unie dans la façon de travailler. J’ai été opposé à la fusion et c’est un engagement que je ne regrette pas même si je sais que cela peut être aujourd’hui un handicap pour intégrer la future gouvernance. Pour autant, j’estime avoir certaines compétences à apporter et si on venait à me proposer que je m’investisse dans une vice-présidence en charge des inances, mais plutôt dans un cadre opérationnel et de suivi des projets, je serais prêt à accepter la mission. Et si on ne me propose rien, j’irais à la commission inances. »