Patrick De Pérignon : « Ça passe très mal »
Maire de Préserville, Patrick De Pérignon était le suppléant de Dominique Faure lors de sa candidature aux Législatives dans la dixième circonscription de Haute-Garonne en 2012. Encarté LR, l’élu a donc suivi avec attention les conclusions de la Commission nationale d’investiture de son parti.
Patrick De Pérignon ne cache pas une certaine irritation quant au choix de son parti de ne pas se ranger derrière la candidature centriste de Dominique Faure : « J’ai été son suppléant en 2012 et il me semble que nous avions obtenu un résultat qui n’était pas trop mauvais. Celui-ci avait été le fruit d’un travail de fond que nous avions fait sur cette circonscription. Dominique s’était beaucoup investie et je l’avais accompagnée au mieux dans sa campagne. Elle a continué à le faire et aujourd’hui, cette investiture ne tient pas compte de tout ce travail qui a été effectué… Je souhaite donc que Dominique soit candidate lors de cette élection. Et si elle se positionne de la sorte, je la soutiendrai et je suis prêt à être son suppléant, cela même si j’ai l’étiquette LR. Notre duo serait ainsi complémentaire à plusieurs titres, puisque Dominique est une élue de la partie plus urbaine de la circonscription et que je suis un élu du rural qui connaît bien cette cir- conscription sur laquelle je suis élu de longue date. Je veux aussi dire que je ne me serais pas engagé de la sorte derrière n’importe qui… J’ai trouvé en Dominique une personne active, réactive et de grande valeur comme elle en avait fait la preuve sur le plan professionnel. » Le maire de Préserville ne cache pas non plus son exaspération quant au choix d’Arnaud Lafon. Et il n’est d’ailleurs pas tendre envers le maire de Castanet-Tolosan : « Il y a d’un côté une élue qui s’est beaucoup investie et à qui on dit du jour au lendemain qu’on n’a plus besoin d’elle. Et de l’autre quelqu’un qui a passé 15 ans au Modem qui avait la haine du président Sarkozy et qui, six mois avant les investitures, arrive au sein du parti les Républicains par opportunisme en disant :“Coucou, la circonscription est prenable, j’arrive !’’ Je vous avoue que tout cela, ça passe vraiment très mal de mon côté… Je le répète, un travail de fond a été fait sur ce territoire. Et cette présence sur le terrain, c’est le travail du politique, c’est ce que l’on attend de lui. » Ce soutien à Dominique Faure, venu d’un élu LR, ne fait que confirmer le trouble existant depuis quelques mois déjà sur cette dixième circonscription quant à une éventuelle alliance du centre et de la droite pour les Législatives.