L. Klein veut « faire entendre la majorité d’idée »
Maire de Saint-Pierre-de-Lages, Laurence Klein est candidate à la présidence de la communauté de communes Terres du Lauragais. Elle explique sa candidature par une volonté de défendre les orientations portées par les élus qui étaient opposés à cette fusio
MAIRE DE Saint-Pierre-de-Lages, Laurence Klein fait partie des élus de Coeur Lauragais qui ont combattu activement ces derniers mois la fusion de Cap Lauragais, Colaursud et Coeur du Lauragais. Sa candidature à la présidence de Terres du Lauragais s’inscrit d’ailleurs dans la lignée de ce po
sitionnement : « Ma motivation première, c’est de représenter les élus qui étaient opposés à cette fusion et qui sont majoritaires, tant au niveau de Coeur Lauragais que de Cap Lauragais. Il ne serait pas légitime que cette majorité d’idée ne soit pas représentée dans la gouvernance de notre nouveau territoire. La crainte des élus opposés à cette fusion, c’était de voir les communes perdre une grande partie de leurs compétences de proximité. C’est ce qui se dessine dans cette intercommunalité gigantesque avec une volonté qui semble émerger de centraliser les compétences, ce qui aura pour effet mécanique une hausse de la iscalité. Nous avons lutté contre cette fusion mais maintenant qu’elle est effective, il faut que soient entendues ces idées et orientations qui sont majoritaires et que soit défendu le maintien des compétences de proximité à l’échelle des com- munes. C’est la raison de ma candidature à la présidence de Terres du Lauragais. »
Un axe fort autour du développement économique
Après avoir prévenu qu’il serait « désastreux de faire des communes, des échelons vides de compétences », Laurence Klein annonce deux autres grands axes comme fils conducteurs de son projet. L’élue prône en particulier un recentrage de l’action de la nouvelle intercommunalité sur les compétences obligatoires prévues par la loi NOTRé et plus précisément en matière de développe
ment économique : « Penser le développement économique et le tourisme au niveau de cette grande intercommunalité, pour le coup c’est quelque chose qui a du sens ! Il sera indispensable de mobiliser les différents acteurs économiques et de renforcer les actions visant à développer les zones d’activités, mais pas seulement. Il sera tout aussi important de plancher sur un accompagnement des TPE et des PME et de leur offrir plus de visibilité, car elles ont une importance toute particulière sur notre territoire. Il faut se saisir de ce dossier car tout est encore à faire. Quant au tourisme, il faudra s’appuyer sur l’existant à savoir l’ofice de tourisme intercommunal de Nailloux, avec le relais de deux bureaux d’information touristique à Caraman et Villefranchede-Lauragais. » Le troisième et dernier axe du projet porté par Laurence Klein, touche à la thématique de la fiscalité. L’élue de Saint-Pierrede-Lages réclame en effet une gestion « pragmatique et économique » des conséquences de cette fusion : « Colaursud assumait un nombre important de compétences, Cap Lauragais avait choisi d’en prendre peu et Coeur Lauragais avait des compétences encore différentes par rapport aux deux autres. Les iscalités sont donc différentes et un moyennage devra avoir lieu sur plusieurs années. Cela va se traduire par une hausse de iscalité pour certains administrés ain de inancer des services auxquels ils n’auront cependant pas accès puisque l’harmonisation des compétences n’interviendra que plus tard. C’est par exemple le cas du périscolaire, compétence assurée sur Colaursud mais à laquelle les habitants de Coeur Lauragais et Cap Lauragais n’auront pas accès, alors qu’ils vont la inancer à travers le lissage de la iscalité. Il faut donc voir ce que nous permet de faire la loi quand nous sommes dans le cas d’une fusion de territoires aussi différents et voir s’il est possible de mettre en place une forme d’organisation basée sur plus de territorialisation. L’objectif étant que les conséquences de cette fusion soient le moins néfastes possible. »
« Christian Portet ne joue pas l’ouverture »
Enfin, en matière de gouvernance de la nouvelle communauté de communes, Laurence Klein invite les élus soutenant les orientations figurant au coeur de son projet, à présenter leur candidature aux postes de vice-présidents lors de la séance d’installation du conseil communautaire de Terres du Lauragais : « Mon sentiment, c’est qu’on aura besoin de 15 vice-présidents au vu de la très grande taille de cette nouvelle intercommunalité. Il faudra déjà plusieurs délégations propres au développement économique, qu’il s’agisse des zones d’activités, des relations avec le tissu économique, les TPE et les PME mais aussi le tourisme. Je demande donc aux élus qui s’étaient opposés à cette fusion de prendre part à la future gouvernance en présentant leur candidature aux postes de vice-présidents. Aujourd’hui, je trouve regrettable que Christian Portet ne joue pas l’ouverture en direction de ces élus qui sont pourtant majoritaires. On a fait comprendre à certains qu’ils n’avaient pas leur place dans la future gouvernance car ils s’étaient opposés à cette fusion. Ce que l’on veut nous proposer, c’est une gouvernance fermée à une minorité d’opinion et qui, de plus, a été décidée par le Parti socialiste. C’est une erreur d’écarter ainsi la majorité d’idées alors que des discussions auraient pu avoir lieu pour que nos orientations soient prises en compte dans la nouvelle gouvernance ». Si l’élection du président de Terres du Lauragais s’annonce donc particulièrement animée, il y a fort à penser que celle des vice-présidents de la nouvelle intercommunalité pourrait l’être tout autant…