Projet de Cada : une mutation totale
Le projet d’implantation d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) à Nailloux a pris dernièrement une tout autre tournure. Il sera finalement installé à l’Enclos du Cazals, avec 35 places au lieu de 80.
« CONCERNANT LE CADA, une solution alternative vient d’être approuvée » . Lors de ses voeux aux Naillousains, le samedi 21 janvier, sous la halle, Michel Dutech, le maire de la commune, a attendu la in de son discours avant de faire cette annonce majeure : « Le centre d’accueil de demandeurs d’asile sera installé à l’Enclos du Cazals. Il aura une capacité d’accueil de 35 places. Des familles ainsi que des personnes isolées pourront
être accueillies. » Si l’information n’a pas semblé susciter d’émoi particulier parmi l’assistance, ce sont pourtant des évolutions importantes qui ont été amenées au projet initial. Il y a encore un mois, lors de la réunion publique organisée par la mairie, la société Adoma, qui doit assurer la gestion de cette structure, annonçait que « pour être viable » , le centre d’accueil devait « avoir une capacité minimum de 80 personnes » . Avec 45 places de moins, Michel Dutech s’estime satisfait : « Ce Cada sera adapté à notre territoire et beaucoup plus accepté » . Autre changement : le projet originel prévoyait une installation dans les locaux de l’ancienne maison de retraite de La Thésauque. Finalement, le Cada sera donc mis en place dans des villas de l’Enclos du Cazals. « Les demandeurs d’asile auront facilement accès au centre-ville et aux commodités, souligne Michel Dutech. Une
commission devra ensuite décider du devenir de la Thésauque, afin que ce bâtiment actuellement à l’abandon soit intégré au mieux dans le village. » Le maire a par ailleurs répété sa volonté de « transparence du conseil municipal vis-à-vis de la
population » . Il l’a appliquée à la lettre, le 21 janvier. Les élus de la ville s’étaient en effet réunis le matin-même, juste avant la cérémonie des voeux, lors d’une séance en présence de Georges Méric, le président du conseil départemental de la Haute-Garonne. C’est pendant cette réu- nion que les dernières décisions au sujet du Cada ont été actées. « Georges Méric a prévu un accord avec l’office public des HLM, l’Adoma et l’État, a résumé Michel
Dutech. Le collectif d’accueil des réfugiés va se transformer en association et sera partenaire d’Adoma pour permettre l’intégration des réfugiés » .
Les autres projets de la commune pour 2017
« Beaucoup de choses se passent sur Nailloux, il n’y a pas que le Cada » , a insisté le maire de la commune. C’est d’ailleurs avec
les projets de l’année à venir qu’il a entamé son allocution. Trois d’entre eux sont, selon Michel Dutech, les « prémices du Nail
loux de demain » . Ils concernent en premier lieu l’esplanade de la Fraternité, sur laquelle une gare routière va être créée. Le plan d’intention prévoit notamment la mise en place de deux parkings d’environ 55 places chacun, d’une large surface réservée au stationnement des bus, d’une aubette et de toilettes publiques. Autre projet de taille : la création du pôle du « Cocagne ». Le bâtiment doit, à terme, regrouper la Maison de services au public (MSAP), les services de proximité à la population de l’intercommunalité et le bureau de Poste. La Poste que les Naillousains connaissent actuellement, sur la rue de la République, sera démolie pour créer une place. La in des travaux est prévue en septembre 2018. Un tourne-à-gauche sera également aménagé, à la zone du Buisson, au carrefour de la D19 et du chemin de Vieillevigne. « Il permettra de sécuriser l’accès à ce quartier, explique Michel Dutech. Les travaux devraient démarrer aux alentours du 15 mars » ,a expliqué Michel Dutech. Avant d’ajouter : « Nous sommes aidés par les collectivités (intercommunalité, département, État) dans le financement de nos différents travaux. Mais Nailloux bénéficie également d’une capacité d’autofinancement importante, qui est le résultat d’une gestion saine. » Parmi les projets de 2017, on note aussi la rénovation de l’école Jean-Rostand, dont la première tranche, qui consiste à créer un préau de 250 m2, a déjà débuté. La deuxième tranche, prévue dans quelques mois, aura pour objectif la création de quatre salles de classe dans l’ancien préau, puis la réhabilitation du bâtiment en dur. La livraison est prévue pour 2018.