Voix du Midi (Lauragais)

Près de 30 auteurs réunis au deuxième festival de BD

Organisé par Lantabulle­s, le deuxième festival de la bande dessinée de Lanta aura lieu dimanche 26 mars, avec près de 30 dessinateu­rs dont le Toulousain Hugues Labiano.

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Après le succès de la première édition en 2016, le salon de la bande dessinée de Lanta revient dimanche 26 mars, avec une affiche prometteus­e. « L’an dernier, nous espérions 400 à 500 personnes et nous en avons eu près de 1 000 ! Nous avions quelques invités assez connus comme le Belge Batem qui a collaboré au Marsupilam­i mais à quelques exceptions près, tous venaient de la région. Cette année nous passons de 19 à 27 auteurs, dont certains viennent de Bretagne, Valence, Aix- enProvence, du Pays catalan et même d’Italie. L’affiche est belle avec des dessinateu­rs reconnus. Ce qui n’empêche pas de garder un esprit familial et convivial comme marque de fabrique du festival » , explique Sylvain Quertan, le président de Lantabulle­s.

Parmi les têtes d’affiches de cette édition, sera présent le Toulousain Hugues Labiano, connu pour avoir illustré les séries Matador, Dixie Road ou

Black op, l’une des références en matière de BD d’espionnage. Depuis deux ans, le dessinateu­r travaille pour Dargaud sur un diptyque de L’étoile du désert, suite de la célèbre bande dessinée dont les deux premiers tomes, sortis il y a une vingtaine d’années, avaient révélé Enrico Marini. « L’Étoile du désert, c’est l’un des grands westerns de la BD. Stephen Desberg et Enrico Marini ont pensé à moi pour cette suite. Mais ce tome III, sorti en septembre dernier, est en réalité le tome I puisque l’idée était de raconter le préquel de cette histoire. Il y avait une envie de justifier pleinement le destin de cette jeune femme. Avec le quatrième tome qui doit sortir fin 2017, on devrait boucler la boucle » , note l’auteur.

Auteur de BD mais aussi music ien !

Originaire des Landes, Hugues Labiano est un autodidact­e de la BD. Après avoir obtenu sont bac Arts plastiques à Bayonne, il est parti à Paris où il a connu différents petits boulots et a travaillé comme illustrate­ur pour Bayard. Avant de ne plus faire que du dessin et d’arriver à vivre de la bande dessinée. « Faire de la BD, c’était un rêve d’enfant. Depuis l’âge de huit ou neuf ans, je voulais faire ça. Je n’ai jamais été attiré par le dessin en soi. Pour moi, le dessin, c’est la bande dessinée ! Je n’ai donc jamais pris de cours de dessin, ce qui fait de moi un pur dessinateu­r de bandes dessinées. En étant autodidact­e, on se heurte souvent à des murs. Mais on travaille et progresse à partir de ses propres bases et on a ainsi l’avantage de proposer un style assez original. On dit souvent que l’on développe des originalit­és à partir de ses propres défauts. J’ai envie de dire qu’ayant beaucoup de défauts, j’ai donc beaucoup de style ! » , indique-t-il.

Déjà présent à Lanta l’an dernier, Hugues Labiano y reviendra cette année avec plaisir. « Ce salon c’est une vraie réussite. L’ambiance est familiale avec le festival le dimanche et la veille, une journée off pour les dessinateu­rs qui se retrouvent pour manger ensemble, partager de bons moments, jouer à la pétanque… »

Et comme l’an dernier, Hugues Labiano montera sur la scène de la salle des fêtes de Lanta, le samedi vers 22 h 30, pour s’adonner à sa deuxième passion qu’est la musique. « L’an dernier on avait donné un concert avec Les bloody koala, cette fois ce sera avec Les Suricates. Il y a une ossature commune à ces deux groupes dans lesquels je joue avec un autre auteur, Serge Carrère, dessinateu­r d’Achille Talon et qui signe d’ailleurs l’affiche du festival. On répète chaque semaine pour proposer un répertoire années 60 - 70 avec des reprises des Rolling Stones, des Doors ou de David Bowie. »

P.H.

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Hugues Labiano a illustré les séries Dixie road et Black op.

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