Des divergences autour des investissements
Jeudi 9 mars, les élus naillousains ont passé la soirée à plancher sur les orientations budgétaires pour 2017. Impôts, paiement des dettes, achèvement de travaux et nouveaux projets étaient au coeur du débat.
Comme dans toutes les communes de plus de 3 500 habitants, les élus de Nailloux étaient réunis pour débattre des orientations budgétaires de la commune, séance ayant pour objet de dégrossir les dépenses et recettes à venir avant le vote du budget. Et c’est Charlotte Cabaner qui, dans un exposé « très clair et détaillé » , comme l’ont souligné les élus de l’opposition, a détaillé les grandes lignes à inscrire au prochain vote du budget 2017.
Le maire expliquait que les élus vont tout faire pour que le développement de la ville soit maîtrisé. « Chaque fois qu’on construit, on construit pour la durée » , lançait-il. « Et sans perdre de vue la cohérence du projet, à savoir la création d’emplois et le développement économique qui sont des facteurs clés de l’autonomie des communes » , poursuivait Michel Dutech.
L’élu a précisé qu’il aspirait à maintenir et développer les services à la population, tout en soulignant les réflexions qui entourent le travail des élus : « La gestion communale se mène dans un temps long, il faut mesurer les choses » . Il en profitait pour faire un point sur le fait que Nailloux, un des trois centres bourgs de Terres du Lauragais, bénéficie de dotations conséquentes de l’état : « Les élus de Terres du Lauragais travaillent ensemble et chacun pourra en tirer les bénéfices » .
Poursuivre la maîtrise des dépenses, prioriser les programmes d’investissement, préserver la capacité d’autofinancement, ne pas augmenter la fiscalité… Voici quelques-unes des priorités qui dicteront l’action municipale. Et pour cela, les élus ont planché sur la priorisation des recettes et des besoins.
Des dépenses…
Parmi le gros du programme d’investissement 2017 - en cours d’élaboration par la commission Finances - on retrouve les programmes non achevés avec, notamment, la finalisation de l’école de musique ; la construction du préau de l’école Jean Rostand ; les acquisitions dans l’îlot de La Bastide ainsi que la réalisation du projet Cocagne (qui représente 440 000 €). La réhabilitation de l’école Jean Rostand, la réalisation de l’Esplanade de la fraternité, la construction d’ateliers municipaux, la mise aux normes pour l’accessibilité des bâtiments publics et la révision du PLU (plan local d’urbanisme) seront également inscrites au budget 2017 (voir encadré).
Mais ce n’est pas tout… Au niveau fonctionnement, des postes vont être créés, dont un dans le domaine du social pour favoriser le côté humain et social de la relation avec la population). Le maintien du dispositif « jobs d’été », en place depuis plus de dix ans, fera également l’objet d’une enveloppe budgétaire.
et des recettes
Outre les fonds de compensation de la TVA (représentant cette année 246 950 € HT), la perception des taxes d’aménagements dont le montant attendu pour 2017 s’élève à 130 000 € et les subventions espérées des différents organismes (Conseil départemental, fonds de soutien à l’investissement local et dotation d’équipement des territoires ruraux), des emprunts sont envisageables pour favoriser le phasage des projets et en fonction des recettes qui restent à encaisser.
D’autres bénéfices devraient aussi compléter les caisses de la municipalité comme la participa- tion financière des parents pour l’étude surveillée, la tarification des urnes funéraires, l’augmentation du tarif scolaire pour les élèves habitant les communes extérieures…
Au niveau des charges financières, le conseil municipal se réjouit de ne pas avoir contracté d’emprunt à risque, en détaillant que la capacité d’endettement de la commune est de 8.76 ans au 1er janvier 2017. Une situation qualifiée de « saine », au cours de la présentation projetée ce soir-là.
Au moment du débat, les élus d’opposition ont fait savoir qu’ils n’étaient pas complètement en phase avec les projets proposés. Didier Datcharry prenait la parole pour émettre son avis : « La croissance de la population ralentit, ce qui est plutôt une bonne chose, mais Nailloux ralentit aussi ! Nous sommes en retard et nous avons des investissements à faire, notamment dans l’aménagement des routes et des structures… » Agnès Salvatori exprimait également son mécontentement : « La place de la Fraternité va nous coûter plus de 2 millions d’euros alors que la rue Basse est dans un état catastrophique mais sa réfection n’apparaît pas au prévisionnel, on n’en parle plus ! »
Après quelques échanges entre les élus concernant les dossiers pour lesquels des subventions ont été demandées auprès du préfet, le maire concluait la séance en actant la tenue de ce débat d’orientations budgétaires. Il annonçait le prochain rendez-vous du conseil municipal le jeudi 30 mars, à 20 h 30 dans la salle du conseil municipal.