Une c lasse p o ur enf ants av ec tro ubles c o gnitif s va o uv rir à l’é c o le
Lors du conseil municipal du mardi 28 février, les élus de la commune ont approuvé à l’unanimité l’ouverture d’une classe Ulis à la rentrée 2017 au groupe scolaire.
Fin février, le conseil municipal de Lanta a reçu l’inspecteur d’académie de la circonscription de Lanta, Pierre Ortola, pour une présentation du projet d’installation d’une classe Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) au sein du groupe scolaire de Lanta. Ce dispositif s’adresse aux enfants porteurs d’un handicap ou en grande difficulté scolaire, afin de leur permettre de suivre des enseignements dans une classe de petit effectif (12 élèves) tout en étant intégrés à la vie d’une école ordinaire. « Sur le secteur, nous avons une classe Ulis à Verfeil et une autre à Revel. Le maillage n’est pas suffisant. Actuellement, nous avons par exemple des enfants d’Auriac qui sont scolarisés dans la classe Ulis de Verfeil, ce qui n’est pas terrible… L’inspection d’académie nous a demandé de réfléchir à l’ouverture d’une autre classe dans une école devant être de taille assez importante. Le choix de Lanta nous a paru pertinent sur le plan géographique » , expliquait Pierre Ortola.
Quel p ublic c o nc erné ?
L’inspecteur d’académie a ensuite évoqué plus en détail le projet de classe Ulis à Lanta. « Je sais que certaines appréhensions ont été soulevées quant au type de handicap des élèves qui seraient accueillis. À Lanta, il s’agirait d’élèves ayant un handicap cognitif, avec généralement un QI autour de 70 et donc des difficultés d’apprentissage. Ce sont des élèves qui arrivent à un niveau CE1 - CE2 en fin de cycle primaire et savent alors faire les opérations de base, lire et écrire. Ils rejoignent ensuite des Ulis de second degré ou des collèges disposant de Segpa, comme c’est le cas à Caraman. Ce ne sont pas des élèves avec des handicaps lourds qui ne peuvent pas évoluer, même s’il se peut, comme dans n’importe quelle école ordinaire, que certains aient aussi un handicap moteur. »
Concernant l’encadrement, Pierre Ortola a précisé qu’un enseignant spécialisé serait en charge de cette classe. « Une Aide de vie scolaire collective sera aussi présente en classe pour aider au bon déroulement de la scolarité des élèves. Même s’il y a de fortes chances que l’on ne soit pas sur un effectif de 12 enfants dès le départ » , précisait l’inspecteur d’académie. Interrogé par les élus sur la présence de cette AVS sur le temps périscolaire, Pierre Ortola a été clair : « Ce n’est pas prévu. Ce sont des enfants qui ont des difficultés d’apprentissage mais qui n’ont pas besoin d’une aide particulière sur le temps autre que scolaire, notamment pour la restauration ou les activités de l’accueil de loisirs. Si leur classe de référence est celle de l’instituteur spécialisé, il peut d’ailleurs arriver qu’ils intègrent ponctuellement d’autres classes ordinaires pour participer à certaines activités. »
Enfin, l’inspecteur d’académie s’est montré rassurant quant à la capacité de l’établissement à accueillir cette classe Ulis : « L’école de Lanta est assez grande et c’est aussi la raison pour laquelle notre choix s’est porté sur l’établissement. Il y a deux classes libres donc cela ne posera pas de problème » .
Quelq ues c raintes
Lors du débat qui suivait, les élus se sont montrés favorables à l’accueil de cette classe Ulis. « Nous n’avions pas d’appréhensions mais plutôt des questionnements sur le fait d’être sûrs de pouvoir accueillir correctement ces enfants » , précisait Carine Diaz.
Les élus ont cependant évoqué des craintes liées à l’augmentation globale du nombre d’élèves sur le bon fonctionnement de la restauration scolaire (risque de repasser à deux services ce qui réduirait le temps du repas) et des activités périscolaires (difficulté à assurer la même richesse d’activités avec une salle en moins). L’hypothèse d’une augmentation du volume d’heures assurées par les agents communaux affectés à ces services a ainsi été évoquée.