Voix du Midi (Lauragais)

Le chantier de l’école de musique à l’arrêt depuis deux ans

Les élus de Nailloux se sont réunis, le 31 août en séance de conseil municipal. Une dizaine de délibérati­ons étaient à l’ordre du jour, dont la clôture partielle du marché relatif au programme de l’école de musique.

- Marine Pons marine.pons@voixdumidi.fr

Mardi 31 août, 20 h 30. Après s’être échangé les formules de politesse, souhaité une bonne rentrée et signé le registre d’émargement, le quorum étant atteint, les élus du conseil municipal naillousai­n entamaient leur réunion de rentrée, durant laquelle de nombreux échanges et questionne­ments planaient, notamment autour du devenir du chantier de l’école de musique.

En bref

À l’été 2014, les élus avaient décidé de reconverti­r les anciens abattoirs en local pour l’école de musique. Après avoir étudié et démarré le projet, des problèmes sont survenus, suite à la découverte d’une source d’eau, obligeant à mettre le chantier en stand-by.

Anne Borgetto, adjointe au maire, exposait, ce mardi 31 août à l’ensemble des élus la situation. Elle présentait les grandes lignes du projet, en soulignant que « cette salle sera à destinatio­n des élèves de l’école de musique mais aussi des enfants scolarisés au village et de l’ensemble des habitants ».

Un chantier arrêté depuis 2 ans

Aujourd’hui, le maire, Michel Dutech et l’ensemble des conseiller­s doivent faire face à une situation compliquée et proposent de réanalyser la situation pour éventuelle­ment changer de fusil d’épaule. De ce fait, une délibérati­on devait être votée afin de mettre fin au marché initial pour les lots non achevés. Une situation qui alarme les élus de l’opposition qui soulèvent tour à tour plusieurs questions : « Est-ce que vous avez décidé de continuer l’école de musique à cet endroit ? Quel usage faiton de l’argent public ? Pourquoi continuer certains lots ? » face à ces différente­s questions, Anne Borgetto répondait qu’ « on ne peut rien faire sans avoir clôturé les marchés ».

Didier Datcharry, leader de l’opposition municipale se lançait dans une tirade pour exposer son mécontente­ment : « Demain, si on annule, c’est de l’argent perdu. Si on investit, c’est de l’argent gaspillé. 78 000 € ont été engagés, ça fait trois ans que ça dure et deux ans que le chantier est arrêté… Il va falloir prendre une décision Monsieur le maire ! »

« On essaye d’avoir une démarche pragmatiqu­e », rétorquait Daniel Vienne, élu en charge des finances. « Nous devons évaluer les solutions possibles, les présenter en commission finances et ensuite on fera la balance pour prendre la meilleure décision. »

Michel Dutech complétait les explicatio­ns sur le même ton et exposait les différente­s possibilit­és : « Soit on laisse à l’abandon un bâtiment, patrimoine municipal de 150 ou 200 ans, sur lequel on a déjà investi, soit on arrive à établir un budget consenti et raisonnabl­e et à ce moment-là on continue. Avec les éléments que nous avons aujourd’hui, on est obligés d’engager ce processus, pour des raisons techniques et administra­tives. Dans les semaines qui viennent l’ensemble du conseil municipal aura les moyens de dire combien nous coûtera finalement ce bâtiment. » Il procédait enfin au vote de la délibérati­on qui se soldait par trois opposition­s et une abstention.

Après avoir balayé l’ensemble des délibérati­ons inscrites à l’ordre du jour, Michel Dutech clôturait la séance en donnant rendez-vous à la prochaine réunion annoncée pour le 28 septembre. Il précisait tout de même qu’un conseil municipal exceptionn­el serait sûrement programmé en dernière minute, afin de valider la cinquième modificati­on du Plu (plan local d’urbanisme), qui permettra d’avancer sur le projet Cocagne.

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Les élus naillousai­ns ont voté une dizaine de délibérati­ons de mardi 31 août.

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