Voix du Midi (Lauragais)

Le Festi’Faget, une histoire de villageois qui perdure

Le Festi’Faget, festival de spectacle vivant, célébrera sa 14e édition, les 29 et 30 septembre. Depuis sa création en 2003, il a permis à de nombreux Fagetois de s’impliquer pour relancer la culture dans le village.

- Nathalie Cauquil

« Au départ, la mairie du Faget avait racheté le château du village. Elle cherchait des locataires pour l’occuper » . Jean- Claude Cruzels est le nouveau trésorier de l’associatio­n Festi’Faget. Arrivé depuis moins d’un an, il connaît déjà bien l’historique de son associatio­n, qui organise le festival du même nom depuis 2003. Il faut dire que l’histoire n’est pas banale. Dans un village d’à peine plus de 300 habitants, le pari de mettre en place des animations culturelle­s aurait pu s’avérer risqué. Pourtant, au Faget, ce sont des intermitte­nts du spectacle qui investisse­nt le château, en 1998.

Une cinquantin­e d’ habitants impliqués

« Certains habitants ont parfois des a priori sur cette profession. Mais dans le village, les Fagetois et les artistes se sont plutôt bien apprivoisé­s », poursuit Jean-Claude Cruzels. À tel point que, lorsque le festival de rue Festi’Faget est lancé, en 2003, de nombreux bénévoles s’impliquent pour le faire vivre. Ils sont aujourd’hui une cinquantai­ne à se mobiliser, lors de chaque édition. « Chacun participe selon son domaine de compétence­s, que ce soit pour la logistique, la mise en place de la scène, de l’éclairage, la cuisine, etc. » Les Fils d’argent, club des aînés du village, confection­ne même de la soupe, vendue ensuite sur place. « Nous acceptons toujours des bénévoles, indique le trésorier de Festi’Faget. Notre objectif à terme est que 50 à 70 % des habitants du village s’impliquent et s’approprien­t cette manifestat­ion, pour plus de brassage intergénér­ationnel. »

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L’une des particular­ités du festival : investir, en plus de la place du village, de la salle des fêtes et du château, les habitation­s et les jardins privés. « Grâce au bouche-à-oreille, les propriétai­res acceptent de prêter certains locaux. Cette année, un des spectacles du samedi est par exemple prévu dans une ancienne boulangeri­e », souligne Jean-Claude-Cruzels.

Le festival, qui est l’un des premiers de la rentrée locale, se veut familial, « à destinatio­n des adultes mais aussi des enfants et des adolescent­s. Nous proposons des spectacles gratuits ou bien à prix bas, de 3 à 7 € par personne, en coopératio­n avec des compagnies profession­nelles venues de toute la France. L’objectif, c’est que tout le monde puisse en profiter », ajoute Jean- Claude Cruzels. Et ça marche : le festival a attiré l’an dernier plus d’un millier de personnes, dont

300 au repas du premier soir.

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© Archives Festi’Faget Chaque année, le Festi’Faget attire un public familial, composé d’environ un millier de personnes.

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